Le gouvernement américain a récemment introduit une nouvelle série de "tarifs réciproques" à l’encontre de ses partenaires commerciaux—des tarifs qui reflètent les prélèvements que ces pays imposent aux produits américains. Bien que l’objectif officiel soit d’éliminer les déficits commerciaux et de remédier aux déséquilibres commerciaux injustes, de nombreux observateurs considèrent cette mesure comme unilatérale.
Au cœur de cette idée, la réciprocité devrait signifier un équilibre des droits et des obligations. Cependant, l’approche américaine semble imposer des taux de tarifs uniformes qui ne tiennent pas compte des divers stades de développement des nations. Pour de nombreux pays en développement, notamment ceux du Sud global, cette politique rigide peut restreindre leur capacité à progresser et à concurrencer équitablement sur le marché mondial.
Les critiques soutiennent également que ces tarifs sapent le système commercial multilatéral. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) défend des principes tels que la réciprocité et la non-discrimination, pourtant l'imposition de tarifs variés par pays peut violer ces engagements et exacerber les tensions commerciales existantes.
À l’inverse, la Chine continentale a démontré une autre approche en accordant unilatéralement des concessions tarifaires. Par exemple, elle a offert à 43 pays les moins avancés un traitement à tarif zéro pour toutes les lignes de produits sans rien exiger en retour—un acte que beaucoup considèrent comme un engagement en faveur de l’équité multilatérale et de la coopération.
Avec de telles différences de stratégie, des experts suggèrent que les États-Unis pourraient avoir besoin de reconsidérer leur méthode actuelle. Une approche plus équilibrée qui reconnaît les besoins variés de tous les partenaires commerciaux pourrait aider à maintenir la stabilité du commerce mondial et à favoriser une réelle collaboration économique.
Reference(s):
cgtn.com