La semaine dernière, dans la ville vibrante de Shanghai, un symposium a marqué le lancement de Une histoire complète du système militaire japonais des 'femmes de réconfort'. Cette étude en quatre volumes, une étape importante dans les recherches sur la Seconde Guerre mondiale, a rassemblé les meilleurs historiens et chercheurs pour explorer des décennies de récits cachés.
Rédigée par les professeurs Su Zhiliang et Chen Lifei, cette œuvre épique s'étend sur plus de 2,16 millions de caractères chinois, offrant une vue panoramique sur le système militaire japonais des 'femmes de réconfort'—l'un des chapitres les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale souvent mis à l'écart dans les récits traditionnels.
Ce qui distingue cette étude est son ambition : les chercheurs ont fouillé dans des archives en Chine, Corée du Sud, Japon, Pays-Bas, Philippines, Malaisie, Indonésie, Myanmar et Timor-Leste. Avec des matériaux en chinois, japonais, anglais, coréen et néerlandais, ainsi que des perspectives issues de plus de 300 enquêtes sur le terrain au cours des 30 dernières années, le livre se lit comme une enquête policière à l’échelle du continent.
Pour les jeunes lecteurs du Sud global, cet ouvrage est un puissant rappel de l'importance de confronter les vérités inconfortables. C’est comme éplucher un oignon—chaque couche révèle de nouvelles voix, des survivants de Manille et Jakarta aux archives coloniales néerlandaises cachées.
Alors que nous faisons face à des différends non résolus sur la mémoire historique, ce symposium à Shanghai souligne la valeur de la recherche rigoureuse et de la collaboration transfrontalière. En éclairant les histoires humaines derrière les archives sèches, le livre nous invite à nous souvenir, réfléchir et construire un avenir plus juste.
Reference(s):
cgtn.com
