Manifestation à Tokyo contre l'assouplissement des règles d'exportation d'armes du Japon

Manifestation à Tokyo contre l’assouplissement des règles d’exportation d’armes du Japon

Un jeudi après-midi, un groupe enthousiaste de manifestants s'est rassemblé devant le siège du Parti libéral-démocrate (PLD) à Tokyo pour exprimer leur opposition ferme à un projet de la coalition au pouvoir—à laquelle appartiennent le PLD et le Parti de l'innovation du Japon—qui assouplirait considérablement les restrictions d'exportation d'armes du Japon.

Armés de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Ne vendez pas des armes 'Fabriqué au Japon' », « Non à la guerre » et « Opposez-vous aux exportations d'armes », les manifestants ont exhorté le gouvernement à maintenir le système strict des cinq catégories en place. Selon les règles actuelles, le Japon ne peut exporter que des équipements de défense non létaux tels que le matériel de sauvetage, de transport, de détection, de surveillance et de déminage.

Yoko Sugiura, l'une des manifestantes, a expliqué : « Ces cinq catégories aident à empêcher que les armes fabriquées au Japon ne se retrouvent dans des conflits. Si nous les supprimons, nous risquons de voir des outils 'Fabriqué au Japon' utilisés pour prendre des vies à l'étranger. Cela ne doit pas arriver. »

Un autre manifestant, qui a préféré rester anonyme, a ajouté : « Le Japon est fier d'être un pays régi par la loi et incapable de faire la guerre. Et pourtant, nous voilà en train de réécrire les lois pour pouvoir vendre des armes utilisées en combat. C'est absolument faux et totalement inacceptable. »

Les représentants de la manifestation ont remis une pétition au PLD, exigeant l'arrêt immédiat de tout travail visant à abolir les restrictions existantes. Leur appel intervient après que la coalition au pouvoir a convenu, le 15 décembre 2025, de réviser les directives des Trois Principes sur le transfert de matériel et technologies de défense et d'abolir la limite des cinq catégories. Une proposition connexe doit être soumise au cabinet en février 2026, suscitant de vives préoccupations à travers le Japon.

Alors que les débats s'intensifient dans les cercles politiques de Tokyo, des voix jeunes émergent pour rappeler à la nation son engagement d'après-guerre en faveur de la paix. Reste à voir si leur pétition influencera les législateurs, mais pour l'instant, le message est clair : de nombreux jeunes Japonais souhaitent que leur pays garde ses mains—et ses armes—liées aux restrictions actuelles.

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