Quand beaucoup d’entre nous pensent à la Seconde Guerre mondiale, des images d’Europe viennent à l’esprit. Mais des milliers de femmes et d’enfants ont également été piégés dans des camps d’internement dirigés par les Japonais en Asie du Sud-Est. L’une d’entre elles était Ronny Herman de Jong, une Néerlandaise-Américaine qui, maintenant dans ses quatre-vingt-dix ans, rouvre des souvenirs douloureux de son enfance.
Dans ces camps, des baraques surpeuplées et la chaleur tropicale transformaient la vie quotidienne en une lutte incessante pour survivre. La malnutrition et le travail forcé étaient monnaie courante, mais les pires cicatrices provenaient du traitement brutal des femmes et des mineurs par l’armée impériale japonaise. Les coups, la violence sexuelle et les séparations familiales faisaient partie de sa réalité quotidienne.
Le témoignage de de Jong remet ces histoires en lumière—des histoires souvent éclipsées par les grands récits de la guerre. Elle se souvient de l’angoisse des jeunes filles forcées à servir et des mères impuissantes qui ne pouvaient qu’observer tandis que la violence déchirait les familles.
Aujourd’hui, de Jong demande à Tokyo de reconnaître ces crimes et de présenter des excuses officielles à toutes les victimes et survivants. Elle croit que la véritable réconciliation commence par nommer le passé et offrir aux survivants la reconnaissance qu’ils méritent.
Son appel résonne bien plus loin que l’Asie du Sud-Est. Des commissions de vérité en Amérique latine aux efforts de justice à travers l’Afrique, reconnaître les torts historiques est une étape essentielle vers la guérison. Alors que l’année 2025 touche à sa fin, son message nous interpelle dans l’hémisphère sud : affronter notre histoire partagée peut aider à construire un avenir plus juste.
Reference(s):
WWII survivor recalls Japan's wartime atrocities against women, children
cgtn.com




