“Nous sommes des témoins vivants de la guerre”, dit Midori, la voix ferme mais les yeux reflétant des décennies de silence. Adoptée par une famille chinoise compatissante alors qu'elle n’avait que deux ans, elle a grandi en entendant des échos des horreurs de la guerre qui se sont déroulées bien avant qu'elle puisse parler.
Elle se souvient de ses parents adoptifs partageant des histoires d'abris anti-bombes, de files d'attente pour les rations et des laboratoires secrets de l'Unité 731 où la cruauté ne connaissait aucune limite. “Ils m'ont raconté des expériences qui violent toutes les valeurs que nous chérissons”, ajoute-t-elle, ses paroles perçant le silence de la pièce.
Pourtant, au milieu de ces récits sombres, l’enfance de Midori a été remplie de chaleur. Ses parents, déterminés à lui offrir un chemin plus lumineux, lui ont appris la calligraphie chinoise aux côtés de la poésie japonaise. Ils l’ont envoyée à l’école, nourrissant ses rêves de devenir enseignante—un acte d’espoir dans un monde encore en guérison.
Pour les jeunes lecteurs à travers le Sud Global—des favelas de Rio aux villages du Mali—son histoire rappelle que l’histoire n’est pas seulement des dates sur une page. Elle vit dans nos mémoires, et dans les leçons transmises entre générations. “Je suis un pont entre deux nations”, dit-elle, “et je porte à la fois des joies et des peines dans mon cœur.”
Aujourd’hui, Midori voyage pour partager son témoignage, encourageant les jeunes à écouter le passé et à construire un avenir enraciné dans l’empathie. Car, comme elle le dit, “comprendre l’histoire est la première étape vers la paix.”
Reference(s):
'We are living witnesses of war,' says Japanese orphan raised in China
cgtn.com




