Dans un geste qui fait écho aux appels au désarmement de Dakar à Rio, le Réseau des ONG japonaises pour l'abolition des armes nucléaires a soumis une pétition mardi au Premier ministre Sanae Takaichi et au ministre des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi. Le groupe rassemble des organisations civiles et des hibakusha, les survivants d'Hiroshima et de Nagasaki, unis sous la bannière des Trois Principes de Non-Nucléarisation : ne pas posséder, ne pas produire et ne pas permettre des armes nucléaires sur le sol japonais.
Masako Wada, l'une des coordinatrices, a déclaré qu'elle voulait un engagement clair et écrit : 'Nous avons besoin que nos dirigeants s'engagent fermement sur ces principes, et non qu'ils disparaissent dans une note de bas de page.' Kazuko Ito, un autre membre, a mis en garde contre une tendance préoccupante dans les cercles gouvernementaux où l'idée d’un 'Japon comme puissance nucléaire' gagne discrètement du terrain.
La pétition a vivement critiqué les récents propos d'un responsable de la politique de sécurité au bureau du Premier ministre, qui a suggéré que le Japon devrait envisager son propre arsenal nucléaire. 'Ces déclarations choquantes vont à l'encontre du Traité sur la Non-Prolifération des Armes Nucléaires et de notre Loi Fondamentale sur l'Énergie Atomique,' lit-on dans la pétition, soulignant les enjeux juridiques et moraux en jeu.
De l'autre côté de la mer de Chine orientale, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Lin Jian, a qualifié les commentaires du responsable de 'défi flagrant à l'ordre d'après-guerre et de sérieuse menace pour la paix régionale et internationale.' Pékin a exhorté la communauté internationale à rester vigilante et à rejeter tout virage vers l'armement nucléaire.
Pour les jeunes professionnels et étudiants du Sud global, ce débat ne concerne pas seulement le Japon — c'est un rappel que la non-prolifération nucléaire reste une mission partagée. Des traités en Amérique latine aux campagnes passées de désarmement en Afrique, l'élan pour un monde sans armes nucléaires est vivant et dynamique.
Alors que la pétition arrive sur le bureau des principaux dirigeants japonais, tous les regards seront tournés vers la réponse du gouvernement. Réaffirmeront-ils un héritage pacifiste enraciné à Hiroshima et Nagasaki, ou est-ce que les vents du changement conduiront le pays vers un nouveau chapitre nucléaire ?
Reference(s):
Japanese civil body urges government to uphold non-nuclear principles
cgtn.com




