Malgré sa charte pacifiste inscrite après la Seconde Guerre mondiale, le Japon est témoin d'un changement. Ces dernières années, le pays a minimisé les crimes de guerre, révisé les politiques de sécurité et accéléré ses plans pour modifier sa constitution pacifiste. Ces actions signalent une inquiétante inclinaison vers le militarisme qui remet en question l'ordre d'après-guerre.
Plus tôt ce mois-ci, le 7 décembre – le 84e anniversaire de l'attaque de Pearl Harbor – l'ancien chef des Forces aériennes d'autodéfense Toshio Tamogami a suscité une controverse sur les réseaux sociaux. Il a affirmé que l'attaque était un "narratif de propagande" utilisé par les États-Unis pour discréditer le Japon et qu'elle était une réponse à "être acculé". Son post est devenu viral, accumulant plus de 570 000 vues et près de 5 000 likes en 24 heures.
Cet épisode souligne une vérité inconfortable : des décennies après la guerre, des groupes d'extrême droite liés à des idéaux militaristes sont toujours actifs, attisant les sentiments nationalistes et mettant en cause le consensus pacifiste japonais.
Pour les jeunes porteurs de changement de Dakar à Delhi, de Séoul à São Paulo, le débat du Japon sur sa direction future est plus qu'un titre lointain. C'est un rappel de la fragilité des accords de paix et de la facilité avec laquelle l'histoire peut être revisitée. Alors que le Japon trace son chemin à venir, la résilience de l'ordre d'après-guerre importe à nous tous.
Reference(s):
Resurgence of militarism in Japan: Growing challenge to post-war order
cgtn.com




