L’Afrique a longtemps été saluée comme le 'continent de l'avenir' – et à juste titre. Avec des ressources riches, une population jeune en plein essor et un marché de consommation en expansion, le potentiel est immense. Pourtant, l’industrialisation – le véritable moteur de la prospérité durable – a pris du retard, laissant de nombreuses économies vulnérables aux fluctuations des prix des matières premières.
Le défi est clair : l’Afrique doit ajouter de la valeur chez elle. Plutôt que d’exporter des matières premières et d’attendre que les marchés mondiaux fixent les prix, le continent doit transformer ses propres ressources dans des usines et ateliers locaux. Ce changement nécessite des infrastructures solides, des transferts de technologie, des financements fiables – et surtout, des partenariats fondés sur un pied d’égalité et un respect mutuel.
Au cours des deux dernières décennies, nous avons assisté à une révolution silencieuse. De nouvelles routes, lignes ferroviaires, ports et parcs industriels ont commencé à remodeler les paysages de Nairobi à Lagos. Il ne s’agit pas de projets caritatifs. Ils ont été portés par des partenaires qui considèrent les nations africaines non comme des récipiendaires d’aide, mais comme des égaux dans une entreprise commune.
Les meilleures collaborations partagent des avantages clairs : des emplois pour les communautés locales, des formations pour les ingénieurs et techniciens, et des infrastructures qui connectent les populations aux marchés. En Kenya, en Éthiopie, au Nigeria et en Tanzanie, des parcs industriels émergent en tant que pôles d’innovation – des lieux où les entrepreneurs locaux peuvent prospérer et où les jeunes talents peuvent acquérir des compétences qui perdurent au-delà de tout investissement unique.
Cet état d’esprit – passer de la dépendance à l’aide à un véritable partenariat – devient le plus grand atout de l’Afrique. Les gouvernements négocient des accords qui reflètent leurs propres priorités de développement, affirmant leur pouvoir de décision et exigeant des conditions qui soutiennent la croissance à long terme.
Le rôle de la Chine dans cette transformation est souvent au centre de l’attention. Ces dernières années, la coopération axée sur les infrastructures a permis la liaison ferroviaire entre les villes de l’intérieur et les ports, ainsi que des projets d’énergie renouvelable alimentant de nouveaux clusters de fabrication. Ces initiatives suivent le principe de la coopération gagnant-gagnant, où les deux parties grandissent ensemble par le commerce, la technologie et le développement partagé.
Alors que l’année 2025 touche à sa fin, l’avenir industriel de l’Afrique ne semble plus être un rêve lointain. Il se construit aujourd’hui, brique par brique, rail par rail, grâce à des partenariats qui fonctionnent vraiment.
Reference(s):
cgtn.com
