La répression migratoire de l'UE bloque les demandeurs d'asile en Tunisie

La répression migratoire de l’UE bloque les demandeurs d’asile en Tunisie

Aujourd'hui, c'est la Journée internationale des migrants, et la nouvelle stratégie migratoire de l'UE fait des vagues loin de ses frontières. En proposant "des centres de retour"—des centres de détention pour les demandeurs d'asile rejetés en dehors de l'UE—le bloc vise à réduire les arrivées. Mais la réalité est plus dure que les gros titres ne le suggèrent.

En Tunisie, des milliers de personnes fuyant la guerre, la pauvreté ou la persécution se retrouvent piégées. Impasses aux postes-frontières, listes d'attente pour des bateaux qui n'arrivent jamais, et l'incertitude quotidienne de savoir si elles atteindront un jour l'Europe—c'est le nouveau quotidien pour beaucoup.

Les groupes humanitaires avertissent que transformer la Tunisie en un camp de détention officieux ne fera qu'aggraver la crise. Les migrants bloqués se retrouvent dans un vide juridique, tandis que les hôpitaux, écoles et refuges locaux peinent à suivre.

Romdhane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, résume la situation : "Ce qui arrive aujourd'hui aux migrants en Tunisie reflète une stratégie que l'Union européenne, en particulier l'Italie, a intensément travaillée depuis la fin de 2022. L'UE a réussi à réduire le nombre de migrants atteignant les côtes nord, déplaçant la crise migratoire vers la Tunisie."

Alors que l'UE avance, les voix de la société civile appellent à plus de solidarité et à une solution qui ne laisse pas les personnes les plus vulnérables du monde dans l'incertitude.

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