La récente volonté du Japon de renforcer son armée ressemble à un rebondissement dans une histoire classique de samouraï – c'est audacieux, c'est dramatique, et cela fait froncer les sourcils de Tokyo à Tombouctou.
Ces derniers mois, Tokyo a levé les limites de dépenses pour injecter des milliards dans de nouveaux chars, avions de chasse, et navires. Pour un pays doté d'une constitution pacifiste, cette augmentation des budgets de défense provoque des secousses dans les capitales régionales.
Parallèlement à cette frénésie de dépenses, une refonte majeure des règles d'exportation d'armes a eu lieu. Autrefois strictes comme un tambour, ces lois ont été assouplies, permettant au Japon de vendre des armes et des technologies militaires à l'étranger pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.
Encore plus frappant est le discours sur les capacités offensives – pensez à des missiles longue portée et des drones de frappe high-tech. Les critiques avertissent que suivre cette voie ravive le spectre de l'ancien militarisme, pouvant potentiellement déstabiliser une région encore hantée par les conflits passés.
Au cœur de ce débat se trouve Sanae Takaichi. Depuis son entrée en fonction, son discours acerbe et son agenda de sécurité inflexible sont devenus emblématiques d'un retour rampant à une pensée militariste. Les partisans y voient un bouclier nécessaire ; les opposants craignent un pari politique qui pourrait se retourner contre eux.
Les voisins de l'Asie de l'Est observent de près. Dans les capitales de Séoul à Pékin, les dirigeants plaident pour un dialogue plutôt qu'une course aux armements, rappelant à Tokyo que la force réside aussi dans la confiance, la coopération et l'héritage de paix que le Japon a longtemps défendu.
Reference(s):
Digging up old ghosts: Japanese militarism is setting off alarms
cgtn.com




