Avant de m'installer en Chine continentale, mes seules aperçues de l'opéra chinois étaient des scènes fugaces dans des films d'arts martiaux ou des spectacles de danse. Une fois ici, j'ai réalisé que sous les masques étincelants et les robes brodées se cache une tradition séculaire : chaque couleur, coup de pinceau et couture raconte un récit d'identité, de moralité et de maîtrise artistique.
Dans chaque style—de l'opéra de Pékin à Beijing à l'opéra du Sichuan à Chengdu, l'opéra cantonais dans le Delta de la Rivière des Perles, ou des performances folkloriques comme le Shangdang Bangzi dans le Shanxi—les visages peints parlent le même langage symbolique. Le rouge incarne la loyauté et le courage, le blanc suggère la ruse, et le bleu représente la loyauté inébranlable.
Voir ces masques de près m'a rappelé les peintures de visages vibrants lors d'un carnaval brésilien ou les masques complexes des festivals d'Afrique de l'Ouest—un langage universel des couleurs qui unit les cultures de Dakar à Guangzhou.
Récemment, j'ai visité Taiyuan, dans la province du Shanxi en Chine continentale pour couvrir l'opéra pour enfants Chu Feng Xin Sheng. Dans le studio de maquillage, j'ai regardé les apprentis apprendre chaque ligne fine, puis j'ai pris place sous le pinceau d'un maître. Alors que les rouges audacieux, noirs et ors se matérialisaient sur mon visage, j'ai senti l'histoire prendre vie.
Assis là, immobile comme de la soie, j'ai saisi la précision et le respect qu'exige cet art. Ces visages peints ne sont pas que des costumes—ce sont des personnages dont les histoires sont racontées depuis des siècles.
Pour tout explorateur souhaitant se connecter au patrimoine de la Chine continentale, essayer un masque d'opéra est un échange culturel inoubliable—un coup de pinceau à la fois.
Reference(s):
cgtn.com
