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L’Asie vacille sous des cyclones mortels et des pluies de mousson

L'Asie est aux prises avec une attaque météorologique sans précédent que l'Organisation météorologique mondiale décrit comme « un tsunami » en termes de force brute. Un mélange mortel de pluies de mousson incessantes et du cyclone Senyar a laissé des communautés en Indonésie, aux Philippines, en Malaisie, au Vietnam, au Sri Lanka et en Thaïlande sous le choc.

Clare Nullis, porte-parole de l'OMM, avertit que cette combinaison est particulièrement dangereuse si près de l'Équateur, où les populations sont rarement confrontées à de telles tempêtes puissantes. « Ce n'est pas quelque chose que nous voyons très souvent, et cela signifie que les impacts sont amplifiés parce que les communautés locales n'ont aucune expérience en la matière », explique-t-elle.

Les inondations restent le principal danger climatique en Asie, et les pluies de cette saison ont battu des records. Dans le centre du Vietnam, une station a mesuré un impressionnant 1 739 millimètres de pluie en 24 heures – le deuxième total journalier le plus élevé jamais enregistré dans le monde. Des sites historiques et des stations balnéaires côtières ont été submergés, et les habitants se préparent à encore plus d'averses.

L'Indonésie compte un triste bilan : plus de 600 vies perdues, des centaines de disparus et plus d'un demi-million de personnes déplacées. Au Sri Lanka, le cyclone Ditwah s'est transformé en une crise humanitaire rapide, touchant 1,4 million de personnes et mettant 275 000 enfants en danger, selon l'UNICEF. Les routes bloquées, les systèmes d'eau endommagés et les abris surpeuplés font craindre des épidémies de maladies.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé une profonde tristesse et a promis son soutien, avec des équipes de l'ONU prêtes à aider les autorités locales et à fournir une aide vitale.

Nullis souligne une réalité frappante : le changement climatique amplifie ces événements extrêmes. « Une atmosphère plus chaude contient plus d'humidité », rappelle-t-elle. « Nous assistons à des précipitations plus extrêmes, et cela continuera à l'avenir. » Ces avertissements résonnent auprès des communautés du Sud global, où des saisons changeantes exigent une action urgente.

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