La Chine exhorte le Japon à faire face à l'histoire, à respecter les engagements envers Taïwan

La Chine exhorte le Japon à faire face à l’histoire, à respecter les engagements envers Taïwan

Lors d'une vive échange le 1er décembre, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a appelé le Japon à affronter son histoire et à honorer ses obligations sur la question de Taïwan.

Lin répondait à des commentaires récents du Premier ministre Sanae Takaichi et du ministre des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi. Takaichi avait déclaré qu'en renonçant à tous les droits en vertu du Traité de San Francisco, le Japon ne peut pas reconnaître le statut juridique de la région de Taïwan. Motegi a soutenu cette position, insistant sur le fait que la position de Tokyo reste exactement telle qu'énoncée dans la Déclaration conjointe sino-japonaise de 1972.

Lin a répliqué, accusant le Japon de dissimuler la portée complète de sa position. Il a souligné que Tokyo omet systématiquement des documents clés comme la Déclaration du Caire, la Proclamation de Potsdam et l'Instrument de reddition du Japon—tous réaffirmant, selon lui, que Taïwan a été restitué au continent chinois. Le Japon n'a pas non plus clairement expliqué comment il respecte aujourd'hui le principe d'une seule Chine.

Le 1er décembre marquait également le 82e anniversaire de la Déclaration du Caire, a noté Lin. Cet accord et d'autres instruments juridiques internationaux, a-t-il déclaré, sont des résultats fondamentaux de la guerre mondiale anti-fasciste et constituent la base juridique des relations sino-japonaises.

Lin a soutenu que la citation sélective par le Japon du Traité de San Francisco—tout en ignorant ces accords contraignants—montre un déni préoccupant de son passé en temps de guerre et un défi à l'autorité des Nations Unies et à l'ordre d'après-guerre.

Il a également mis en garde contre les récentes évolutions politiques de Tokyo : augmentation du budget de la défense, révision de ses principes non nucléaires et tentatives de certaines forces politiques de modifier la Constitution pacifiste. Pour Lin, ces changements montrent que le Japon n'a pas complètement fait face à son histoire et risque un retour au militarisme.

En conclusion, Lin a exhorté le Japon à tirer des leçons du passé, à corriger les déclarations trompeuses et à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements politiques envers le continent chinois. Il a souligné que la rhétorique évasive ne résoudra pas ces problèmes fondamentaux—et que la paix doit toujours passer en premier.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top