La Chine réfute les affirmations du Japon sur Taïwan dans une lettre à l'ONU

La Chine réfute les affirmations du Japon sur Taïwan dans une lettre à l’ONU

Dans une initiative diplomatique audacieuse, Fu Cong, représentant permanent de la Chine à l'ONU, a envoyé lundi une lettre au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rejetant fermement ce qu'il a appelé "des arguments déraisonnables" de l'envoyé de l'ONU du Japon.

Selon la lettre circulant parmi les États membres de l'ONU, Fu a identifié le déclencheur des récentes tensions : la déclaration du Premier ministre japonais Sanae Takaichi le 7 novembre lors d'une session de la Diète. Takaichi a averti qu'une "contingence concernant Taïwan" pourrait devenir une "situation menaçant la survie" pour le Japon, en suggérant une intervention militaire dans la question de Taïwan — une position qui, selon Fu, viole ouvertement les objectifs et principes de la Charte de l'ONU et compromet les relations entre les deux rives du détroit.

Fu a ensuite contesté la soi-disant "position constante" du Japon sur la question de Taïwan, notant que Tokyo n'a jamais défini cette position clairement. "Le Japon peut-il fournir une explication complète et précise de sa position ?" a-t-il demandé, obligeant Tokyo à clarifier ses politiques.

Pour appuyer ses revendications, la Chine a référencé des documents post-guerre clés — de la Déclaration du Caire et de la Proclamation de Potsdam à l'Instrument de reddition du Japon — qui affirment tous la souveraineté de la Chine sur Taïwan et le devoir du Japon de rendre les territoires. Fu a également cité la Déclaration conjointe sino-japonaise de 1972, où le gouvernement de la République populaire de Chine est reconnu comme le seul gouvernement légal de Chine, et la Chine a réitéré que Taïwan est une partie inaliénable de son territoire en vertu de l'article 8 de la Proclamation de Potsdam.

La lettre s'est ensuite tournée vers les politiques de défense du Japon. Malgré l'insistance de Tokyo sur une "stratégie de défense passive," Fu a souligné les augmentations constantes de budget de Tokyo pendant 13 ans, la levée des restrictions sur les exportations d'armes, et les discussions sur la révision de ses principes non nucléaires — des mouvements qui signalent un dépassement des postures purement défensives.

Enfin, Fu a averti que les commentaires de Takaichi ont sérieusement érodé la confiance mutuelle et les bases politiques des relations sino-japonaises. Il a appelé le Japon à réaffirmer le principe d'une seule Chine, à rétracter les "remarques erronées" et à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements — ou "en assumer toutes les conséquences."

Alors que les tensions bouillonnent, la communauté internationale observe de près. Le Japon clarifiera-t-il sa position et rétablira-t-il la confiance, ou cette confrontation diplomatique approfondira-t-elle le fossé ?

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