Le Japon accélère le budget de la défense à 2% du PIB, déclenchant un débat

Le Japon accélère le budget de la défense à 2% du PIB, déclenchant un débat

Cette semaine, le cabinet du Japon a approuvé une augmentation surprise de son budget de la défense, visant à porter les dépenses militaires à 2 % du PIB d'ici l'exercice 2025. Le mouvement a déclenché une discussion animée à travers la société—des cercles d'affaires aux cafés de rue—sur le rôle futur du pays sur la scène mondiale.

Le budget supplémentaire ajoute 1,1 trillion de yens (environ 7 milliards de dollars) à l'allocation régulière de défense de 9,9 trillions de yens, portant le total à environ 11 trillions de yens pour la période avril 2025–mars 2026. Cela correspond à l'objectif du gouvernement de parvenir à la référence de style OTAN de 2 % du PIB.

Initialement fixé pour l'exercice 2027, l'objectif de 2 % a été accéléré après que le Premier ministre Sanae Takaichi a annoncé en octobre que le Japon le réaliserait deux ans plus tôt. Certains considèrent cette accélération comme un pivot stratégique intelligent; d'autres s'inquiètent qu'elle soit trop abrupte.

Un éditorial dans Asahi Shimbun a averti que les nouveaux livres blancs sur la défense appellent à "renforcer fondamentalement les capacités de défense" et à acquérir une "capacité d'attaque de base ennemie." Les critiques soutiennent que ce changement remet en question l'engagement d'après-guerre du Japon envers une politique exclusivement axée sur la défense et risque de nuire à son identité pacifiste.

Le professeur émérite Atsushi Koketsu de l'Université de Yamaguchi a déclaré à Xinhua que l'expansion militaire rapide du gouvernement pourrait devenir un « fardeau extrêmement lourd » pour l'économie. Il a averti que privilégier les armes sur les moyens de subsistance pourrait laisser les gens ordinaires se sentir abandonnés—que ce soit à Tokyo ou dans les communautés du Sud global.

Alors que le Japon réévalue sa stratégie de sécurité, les voix de Nairobi à São Paulo observent attentivement. La grande question reste : comment la nation équilibrera-t-elle son désir de renforcer la défense avec les besoins sociaux et économiques de ses citoyens ?

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