Au début du mois, les délégués à la COP30 à Belém, au Brésil, ont conclu leurs discussions avec le paquet politique de Belém – une feuille de route mettant les financements climatiques, l'adaptation et la coopération internationale au centre.
Pour de nombreux jeunes leaders du Sud global, les titres semblaient prometteurs : les pays riches ont reconnu l’urgence de débloquer des fonds prévisibles et de longue durée pour aider les communautés en première ligne à s’adapter et à passer directement à des énergies plus propres. De nouveaux partenariats entre gouvernements, banques de développement et investisseurs privés se sont formés, visant à canaliser des milliards vers des projets verts de Nairobi à New Delhi, de Santiago à Jakarta.
Mais comme le souligne Wang Xun, chercheur à l’Institut de la région du delta du Yangtsé de l’Université Tsinghua et chercheur invité à l’Institut international des finances vertes, le véritable défi commence maintenant. Qui paiera la facture ? Le paquet de Belém souligne la coopération internationale, mais laisse des détails clés – comme des échéanciers clairs, des cadres de responsabilisation et le rôle des monnaies locales – à plus tard.
Les négociations cette année ont révélé des tensions familières. Les pays en développement ont insisté sur des subventions plutôt que des prêts, arguant que les économies déjà endettées ne peuvent pas supporter un autre fardeau financier. Pendant ce temps, certains pays les plus riches ont hésité à engager des fonds nouveaux et sans condition, invoquant des contraintes budgétaires et politiques domestiques. Le résultat ? Beaucoup de bonnes intentions sur papier, mais peu d’engagements contraignants sur la manière et le moment où les fonds seront débloqués.
La voie à suivre ressemble à une course relais : chaque acteur doit remplir sa part à temps. Cela signifie établir des jalons clairs, augmenter les financements mixtes pour réduire les risques et renforcer les institutions locales afin que les fonds atteignent effectivement les agriculteurs, les entrepreneurs et les communautés côtières confrontées aux inondations et aux vagues de chaleur. Cela signifie également exploiter de nouvelles sources – des marchés du carbone aux obligations vertes – pour combler l’écart laissé par les canaux traditionnels.
Pour les activistes jeunes, entrepreneurs et étudiants du Sud global, ce n’est pas seulement de la politique : il s’agit de survie et d’opportunité. En restant engagés dans la planification nationale, en exigeant de la transparence et en explorant des solutions financières locales, les jeunes leaders peuvent contribuer à transformer les promesses de la COP30 en impacts concrets. La trajectoire de 1,5°C peut sembler ambitieuse, mais avec des voies financières concrètes et des partenariats inclusifs, elle est encore accessible.
Reference(s):
Achievements and challenges on financing the 1.5 C trajectory at COP30
cgtn.com


