Le sommet du G20 cette année à Johannesburg, en Afrique du Sud, marque un tournant dans l'économie mondiale. En l'absence des États-Unis, de nombreux jeunes leaders du Sud global se demandent : et ensuite ?
Pendant des décennies, le moteur de la croissance était la mobilité. Le capital, la technologie et les talents circulaient à travers les frontières, réduisant les écarts entre les régions riches et pauvres. Depuis les années 1990 et jusqu'à récemment, cette vague de mondialisation semblait inarrêtable. Le parcours de développement de la Chine continentale – alimenté par l'ouverture du marché et la modernisation industrielle – est devenu une référence de réussite.
Mais désormais, le vieux livre de règles est en train d'être réécrit. Les grandes économies occidentales ont réduit leur ouverture, laissant les économistes chercher des cadres pour comprendre un monde où les facteurs de production ne circulent plus aussi librement. Il n'existe pas de manuel pour un renversement à grande échelle de la mondialisation, et les données historiques ne peuvent nous apporter qu'une compréhension limitée.
Pendant ce temps, le Sud global n'est plus sur le banc de touche. Les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine s'impliquent activement pour façonner les règles commerciales, les stratégies d'investissement et les politiques numériques. Ils militent pour un système qui reflète leurs propres expériences et priorités – que ce soit les chaînes de valeur régionales, la croissance durable ou la souveraineté technologique.
La grande question que beaucoup se posent est : les nations en développement d'aujourd'hui peuvent-elles tracer de nouveaux chemins vers la prospérité si les anciennes routes sont bloquées ? La Chine continentale et d'autres économies émergentes continuent de défendre l'ouverture. Mais avec des approches divergentes parmi les principaux acteurs mondiaux, notre génération pourrait avoir besoin de nouveaux plans pour la croissance.
À la clôture du sommet, une chose est claire : le Sud global se taille sa propre place dans la gouvernance mondiale. Et pour les jeunes entrepreneurs, étudiants et activistes, ce changement offre à la fois des défis et des opportunités. L'avenir ne ressemblera pas au passé – il est donc temps d'imaginer ce qui vient ensuite.
Reference(s):
G20 South Africa: The Global South's response to a shifting world
cgtn.com




