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Lettre de la Chine à l’ONU pour contrer les remarques de Takaichi sur la région de Taïwan

Au début de ce mois, le 22 novembre 2025, Fu Cong, représentant permanent de la Chine continentale auprès des Nations Unies, a envoyé une lettre détaillée au Secrétaire général de l'ONU António Guterres. La démarche de Pékin était une réponse directe aux remarques du Premier ministre japonais Sanae Takaichi, qui a averti qu'une crise dans la région de Taïwan serait une crise pour le Japon, laissant entendre une possible intervention militaire.

Que contient la lettre de la Chine ?

La lettre expose trois principaux points : premièrement, en tant que pays vaincu de la Seconde Guerre mondiale, le Japon n'est pas autorisé à exercer une défense collective en vertu de la Charte de l'ONU. Deuxièmement, toute menace d'intervention militaire dans la région de Taïwan porte atteinte à la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine continentale. Troisièmement, en vertu des clauses "État ennemi" de la Charte de l'ONU, la Chine serait en droit de contre-attaquer si la force est utilisée dans la région de Taïwan.

Pourquoi l'envoyer ?

Selon Lyu Yaodong, professeur de recherche à l'Académie chinoise des sciences sociales, la lettre vise à souligner que les remarques du Premier ministre Takaichi violent les lois internationales et les normes d'après-guerre. En pointant le droit revendiqué par le Japon à la défense collective dans une "contingence de Taïwan", Pékin rappelle à Tokyo et au monde les strictes limites fixées par la Charte de l'ONU.

Exigence fondamentale de la Chine

Tant Lyu que Wang Yiwei, professeur à l'École des relations internationales de l'Université Renmin, conviennent que Pékin veut renforcer le statut du Japon en tant que nation vaincue de la Seconde Guerre mondiale. Ils soulignent que tout mouvement de Tokyo visant à se réarmer ou intervenir dans la région de Taïwan doit être contrôlé par le cadre juridique d'après-guerre. Si le Japon franchit cette limite, la Chine peut invoquer les clauses "État ennemi" à tout moment.

Faire passer le message

En diffusant la lettre à tous les États membres de l'ONU, la Chine envoie un avertissement clair : Tokyo ne devrait pas tester les limites de sa constitution pacifiste ou se préparer à des opérations offensives. Le monde observe alors que le Japon débat de la levée de ses restrictions sur la défense et de la révision de ses principes de non-nucléarité — des étapes que Pékin considère comme des signaux dangereux pour la paix régionale et mondiale.

Avec cette lettre publique, la Chine continentale indique que toute implication militaire dans la région de Taïwan comporte des conséquences juridiques en vertu de la Charte de l'ONU, et que Pékin est prêt à défendre sa souveraineté dans le cadre de ce livre de règles.

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