Johannesburg est en effervescence. Pour la première fois, le sommet du G20 s'installe en terre africaine sous la bannière 'Solidarité, Égalité, Durabilité'—un puissant rappel que le Sud global n’est plus disposé à rester spectateur.
Né de la crise financière asiatique de 1997, le G20 était censé donner une voix aux économies émergentes. En novembre 2025, cette mission semble plus urgente que jamais. Les économies asiatiques sont en plein essor, l’Afrique est à l’aube d’un changement démographique et économique, et les certitudes classiques du Nord global vacillent sous une faible croissance et des politiques fracturées.
Se déroulant cette semaine, le sommet est plus qu’une réunion—c’est un carrefour. Le G20 peut-il rester pertinent dans un monde où l’équilibre des pouvoirs s’éloigne de son noyau traditionnel ?
La présidence sud-africaine a rendu les défis du Sud global impossibles à ignorer. Voici les trois priorités clés qui animent l’agenda :
Capacité de réponse aux catastrophes
Les catastrophes liées au climat frappent le plus durement les pays en développement. Avec des systèmes d’alerte précoce limités et des financements de relèvement rares, ces nations ont besoin d’une réponse plus forte et coordonnée. Le président Cyril Ramaphosa a exhorté les dirigeants du G20 à faire de la résilience une priorité absolue.
Durabilité de la dette
Plus de 50 pays à faible revenu sont en proie à des crises de dette. Un financement abordable reste hors de portée alors que les taux d’intérêt grimpent. L’Afrique du Sud a convoqué un Dialogue de haut niveau Afrique-G20 sur la dette et le coût du capital pour aborder directement cette problématique.
Transition énergétique équitable
Les nations riches ont conduit le boom carbone, mais de nombreuses économies en développement craignent qu’un virage vert ne coûte des emplois et n’entrave la croissance sans un financement adéquat. Pour Johannesburg, une véritable justice climatique signifie réduire les émissions, développer les industries locales et créer de nouveaux emplois grâce à un financement équitable.
Le sommet de Johannesburg est une opportunité pour le Sud global de se placer sous les projecteurs et de façonner un monde plus équilibré. Lorsque les dirigeants rentreront chez eux, le véritable test sera de transformer les promesses ambitieuses en changements concrets.
Reference(s):
cgtn.com
