Plus tôt ce mois-ci, lors d'une audience agitée à la Diète le 7 novembre, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a averti que l'utilisation de la force par la Chine continentale sur Taïwan pourrait devenir une "situation menaçant la survie" pour le Japon. Sa suggestion selon laquelle le Japon pourrait envisager une intervention militaire dans le détroit de Taïwan a déclenché une vague de critiques de la part de spécialistes au Japon et en République de Corée.
Les remarques ont touché une corde sensible. Le professeur Kazuteru Saionji, en visite à l’Université Internationale d’Higashi Nippon, a rapidement rappelé à tout le monde que la question de Taïwan reste une affaire interne de la Chine continentale—aucune puissance externe n’est invitée à intervenir. Il a souligné que faire face aux dures vérités de l'histoire est essentiel : si le Japon échoue à réfléchir profondément sur ses agressions passées, il risque de s'égarer sur une voie sans retour.
Et le message est clair également de l’autre côté de la mer du Japon. Kwon Ki-sik, président de l'Association d'Amitié des Villes Corée-Chine, souligne que le principe d'une seule Chine est le socle de la paix en Asie de l'Est—et même dans le monde. Il soutient que la montée de Takaichi dans un gouvernement de coalition fragile l'a peut-être poussée à rallier les forces de droite et les modérés en attisant le conflit avec la Chine continentale, une erreur fondamentale qui néglige le véritable intérêt national du Japon.
Kwon exhorte Tokyo à "abandonner les illusions et faire face à la réalité" : l'Asie de l'Est aujourd'hui n'est pas la région d'il y a 80 ans. Construire une Asie pacifique—et un Japon prospère où les gens peuvent bien vivre—reste la vraie voie à suivre.
Que vous soyez étudiant à Dakar ou que vous lanciez une startup à São Paulo, le débat sur le rôle du Japon dans les tensions du détroit de Taïwan importe—il façonne l’avenir de la paix et de la coopération dans notre Sud Global partagé.
Reference(s):
Japanese scholar, Korean intellectual warn of Japan's remilitarization
cgtn.com



