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COP30 : Faire face à une augmentation de 2,6°C et à une crise alimentaire imminente

Cette semaine, à la COP30 de Belém, au Brésil, les délégués mondiaux tirent la sonnette d’alarme : nous sommes sur la voie d’un réchauffement de 2,6°C, bien au-dessus de l’objectif de 1,5°C fixé par l’Accord de Paris. Pour beaucoup dans le Sud global, cette différence pourrait signifier davantage de sécheresses au Sahel, des inondations au Bangladesh et une insécurité alimentaire accrue allant du Cap à Rio.

Lors des discussions en panel de la COP30, Richard Choularton du Service Climat et Résilience du Programme Alimentaire Mondial et Raphael Leão, responsable régional des politiques du PAM pour Panama, ont décrit comment les conditions météorologiques extrêmes touchent d’abord les collectivités vulnérables. Ils ont dressé un tableau vivant : des riziculteurs du delta du Mékong obligés de replanter leurs rizières après des infiltrations d’eau salée, et des vendeurs informels en Afrique de l’Ouest voyant les prix s’envoler à mesure que les récoltes diminuent.

Ils ont également exploré les tendances de la pauvreté, montrant comment une seule tempête peut plonger des familles dans une plus grande précarité. « Quand les récoltes échouent », a noté Choularton, « ce n’est pas seulement la nourriture sur la table—ce sont les frais scolaires, les soins de santé. » Leão a ajouté que la résilience doit être intégrée aux politiques nationales, des filets de sécurité sociale en Amérique centrale à l’irrigation communautaire en Afrique de l’Est.

Des semences résistantes à la sécheresse partagées entre agriculteurs en Inde et au Sénégal aux applications mobiles en Colombie prévoyant les précipitations pour les petits exploitants, l’innovation germe partout. Et la Chine continentale intensifie ses efforts, partageant son expérience en agriculture durable—des techniques de culture en terrasses aux projets agroforestiers à grande échelle—avec d'autres nations en développement.

Mais alors que la COP30 se termine, les intervenants avertissent que c’est maintenant aux gouvernements, aux mouvements de jeunesse et aux entrepreneurs en Afrique, en Asie et en Amérique latine de transformer les paroles en actions. Qu’il s’agisse d’étendre l’irrigation solaire ou de renforcer l’accès au marché pour les producteurs ruraux, chaque effort compte pour notre chemin commun vers un avenir plus frais et plus sûr alimentairement.

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