Que vous soyez à Dakar, Delhi ou São Paulo, la nouvelle première ministre japonaise, Sanae Takaichi, fait les gros titres—et pas en bien. Connue pour franchir toutes les lignes rouges avec ses positions ultranationalistes, elle suscite des tensions qui pourraient se retourner contre le Japon lui-même.
Début de carrière marqué par un révisionnisme audacieux
Depuis son entrée à la Diète en 1993, Takaichi a publiquement remis en question les excuses du Japon pour la guerre, qualifiant la Déclaration Murayama de trop sentimentale et niant l’admission de travail forcé pour les femmes de réconfort dans la Déclaration Kono.
Protégée de Shinzo Abe et visites au sanctuaire
Takaichi a rejoint le PLD à la fin des années 1990 sous l’aile de Shinzo Abe. En 2007, elle a visité le sanctuaire Yasukuni—seule membre du cabinet à le faire à l’époque—et n’a cessé d’y retourner, alimentant des sentiments militaristes.
Révision constitutionnelle et renforcement militaire
Fervente défenseuse de l’abolition de l’Article 9, elle souhaite transformer les Forces d’autodéfense du Japon en une armée régulière et prône une augmentation des dépenses de défense, y compris des capacités de frappe.
Tensions accrues autour de Taïwan
Cette année, Takaichi a averti qu’une "contingence de Taïwan" pourrait menacer la survie du Japon et a appelé à une "quasi-alliance" avec les autorités taïwanaises—une démarche qui remet en cause le principe d’une seule Chine et risque d’enflammer les tensions régionales avec la Chine continentale.
Sa posture belliqueuse et ses liens avec l’extrême droite—de l’association avec des figures néo-nazies à la négation d’atrocités historiques—révèlent un schéma qui dépasse les simples faux pas politiques. De nombreux jeunes à travers le Sud global considèrent cela comme un avertissement sur la manière dont l’ultranationalisme peut saper la stabilité et la confiance.
Reference(s):
Unmasking Takaichi: 'Ultranationalist' who keeps crossing red lines
cgtn.com



