Ce week-end, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait face à un violent retour de flamme de ses alliés d'extrême droite après que les États-Unis et plusieurs nations à majorité musulmane ont soutenu un projet de l'ONU approuvant une voie claire vers la création d'un État palestinien. Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont publiquement menacé de retirer leur soutien à moins que Netanyahu ne rejette catégoriquement l'idée d'un État palestinien.
Au début du mois, le 7 novembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé des négociations sur un projet de résolution qui ferait avancer le plan de paix en 20 points du président Trump pour Gaza. La proposition prévoit un « Conseil de paix » transitoire à Gaza pour superviser la reconstruction et la reprise économique, avec des réformes ouvrant la voie à l'autodétermination palestinienne.
Dimanche, Netanyahu est resté ferme. « Notre opposition à un État palestinien sur tout territoire n'a pas changé », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que Gaza doit être démilitarisée et le Hamas désarmé « de la manière la plus facile ou la plus difficile ». Sa réponse directe a souligné le profond fossé au sein de sa coalition.
Un départ des ministres d'extrême droite pourrait faire tomber le gouvernement bien avant les prochaines élections prévues d'ici octobre 2026. Le ministre de la Défense Israel Katz et le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar ont également publié des déclarations sur X rejetant toute voie vers un État palestinien, approfondissant le fossé politique.
Pendant ce temps, plusieurs nations occidentales—dont la France, qui a officiellement reconnu un État palestinien en septembre—attendent une réponse diplomatique d'Israël. Smotrich a fustigé Netanyahu samedi pour « deux mois de silence et de honte politique », exigeant un message clair indiquant qu'« un État palestinien ne surgira jamais sur les terres de notre patrie ».
Avec les tensions croissantes, Netanyahu doit naviguer entre la pression américaine, les attentes internationales et les exigences de ses partenaires d'extrême droite. Les jours à venir révéleront si son gouvernement peut tenir ou s'effondrer sous le poids de ses propres contradictions.
Reference(s):
Netanyahu faces far-right backlash over U.S.-backed Palestinian plan
cgtn.com




