Hier, lors de la 30e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP30) à Belém, au Brésil, des chercheurs du Global Carbon Project ont dévoilé le Budget Carbone Mondial 2025. L'essentiel : les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles atteindront probablement 38,1 milliards de tonnes en 2025, soit une augmentation de 1,1 % par rapport à 2024, établissant un nouveau record.
Ce chiffre met en lumière une course mondiale entre les avancées en matière d'énergie propre et des besoins énergétiques en plein essor. Alors que les projets solaires s'étendent des déserts marocains aux plaines indiennes et que les éoliennes tournent au large du Vietnam, la demande énergétique mondiale croît encore plus rapidement, entraînée par l'essor technologique à Nairobi et l'expansion des lignes de métro à Mexico.
La Dr Lucia Fernandes, scientifique spécialisée dans le climat à la COP30, souligne le dilemme : les régions du Sud global poussent à la croissance industrielle et à la création d'emplois tout en ayant besoin de réduire les émissions, le tout avec des budgets serrés.
Mais malgré les tensions, les innovateurs saisissent l'occasion. Au Kenya, des ingénieurs transforment les déchets agricoles en biogaz; en Colombie, des startups locales construisent de petites centrales hydroélectriques pour illuminer des villages isolés. Ces solutions locales montrent qu'il est possible de réduire les émissions tout en stimulant les économies locales.
Alors que les négociations de la COP30 se poursuivent, les délégués sont sous pression pour combler le fossé : accélérer les énergies renouvelables, améliorer le financement climatique pour les marchés émergents et élaborer des politiques permettant de répondre aux besoins énergétiques sans augmenter les émissions de CO2. Les résultats de 2025 auront des répercussions sur les décennies à venir.
Reference(s):
cgtn.com



