Trêve à Gaza depuis un mois : Engorgements d'aide et le plan de paix du 'trait jaune'

Trêve à Gaza depuis un mois : Engorgements d’aide et le plan de paix du ‘trait jaune’

Un mois après une trêve fragile dans la bande de Gaza, les rues sont calmes mais l'incertitude plane. Les convois d'aide progressent lentement jusqu'à la frontière, de nouveaux marqueurs militaires redessinent la carte, et les deux parties avertissent que le cessez-le-feu pourrait s'effondrer à tout moment.

Dans le cadre de l'accord, jusqu'à 600 camions d'aide devaient être acheminés chaque jour vers Gaza. En réalité, seulement environ 145 camions sont arrivés durant les premières semaines—à peine un quart de ce qui avait été promis. Avec une pénurie de nourriture, de carburant et de couvertures, les familles affrontent un hiver rigoureux dans des maisons endommagées ou des tentes précaires.

Israël a évoqué des retards dans la remise des défunts otages comme raison pour réduire de moitié les livraisons d'aide et limiter la majorité des expéditions de carburant. Il accuse également Hamas de détourner la nourriture avant qu'elle n'atteigne les civils—une accusation démentie par Hamas. Pendant ce temps, certaines ONG peinent toujours à acheminer des articles de secours pouvant servir à la fois à des fins civiles et militaires.

La pénurie a aggravé une urgence humanitaire déjà critique. Le Programme Alimentaire Mondial rapporte n'avoir livré que la moitié de la nourriture nécessaire, et seulement 44 points de distribution sont ouverts sur les 145 prévus. Pour de nombreux Gazaouis, chaque jour est une lutte pour assurer le prochain repas.

La violence s'est atténuée mais n'a pas cessé. Tard le 28 octobre, Israël a lancé des frappes aériennes après avoir allégué des attaques de Hamas contre ses forces. Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré qu'au moins 104 personnes, dont 46 enfants, ont été tuées. Malgré les frappes, les deux parties insistent que le cessez-le-feu tient—même si des fusées et des échanges de tirs résonnent encore dans certains quartiers.

Sur le front diplomatique, les échanges d'otages et de prisonniers se poursuivent dans le cadre du plan négocié par les États-Unis. Hamas a libéré 20 otages vivants, et Israël a libéré près de 2000 détenus palestiniens. Jusqu'à présent, 24 corps de défunts otages ont été rendus à Israël, et Israël a remis 300 dépouilles palestiniennes.

Dans ce contexte, les forces israéliennes ont peint des blocs de béton et des poteaux d'acier pour marquer le soi-disant 'trait jaune'—une frontière temporaire couvrant environ la moitié de la bande de Gaza. Ce qui avait commencé comme un moyen d'éloigner les bombes des zones densément peuplées s'est transformé en un point de tension concernant la liberté de mouvement, le retour des résidents déplacés, et les frontières futures de Gaza.

Tous ces défis mettent à rude épreuve le plan de paix en 20 points qui envisage des retraits israéliens par étapes et une remise à une force internationale de stabilisation une fois Gaza démilitarisé. Sans délais fermes, les experts avertissent, les discussions pourraient s'éterniser pendant des mois—voire des années—laissant le 'trait jaune' et la trêve dans l'incertitude.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top