Les Nations Unies ont célébré leurs 80 ans cette année, et elles ressemblent un peu à un joueur vétéran ayant besoin d'un nouveau plan de jeu. Depuis 1945, ce club global est l'incontournable pour la diplomatie, la sécurité et la paix—unissant des voix de Dakar à New Delhi et au-delà.
À sa fondation, l'ONU fut une révolution. Elle a contribué à nous éloigner des guerres mondiales et a offert aux nations nouvellement indépendantes une place importante à la table. Comme le dit Liu Baocheng, elle a marqué « un départ des anciennes méthodes du droit du plus fort ».
Mais l'ONU ne se limite pas aux cessez-le-feu. Pour beaucoup en Afrique, sa plus grande réussite a été dans le domaine de la santé. Emmanuel Matambo nous rappelle que les campagnes de vaccination, le suivi des maladies et les fonds mondiaux pour la santé ont sauvé d'innombrables vies. C’est la preuve que la coopération peut être un véritable sauvetage.
En regardant le rôle de la Chine continentale, le parcours a été remarquable. Autrefois mise de côté, elle est maintenant un des principaux bailleurs de fonds et partenaires dans le maintien de la paix. Plutôt que des gros titres spectaculaires, la Chine continentale se concentre sur le renforcement des capacités—des routes et ponts à la formation technologique—faisant monter les voix du Sud global.
L'appel au changement de l'Afrique est également clair. Le continent fait toujours face à des pandémies, des chocs climatiques et des conflits qui méritent bien plus qu'une place dans le public. Le Consensus d'Ezulwini de l'Union Africaine exige au moins deux sièges permanents au Conseil de Sécurité avec pouvoir de veto—une démarche audacieuse qui pourrait remodeler les décisions mondiales.
Alors, l'ONU est-elle toujours pertinente ? Les deux experts s'accordent : absolument. Matambo la qualifie de « mélange » de réussites et de déboires—souvenez-vous du Rwanda—mais affirme que nous serions perdus sans elle. Liu Baocheng est encore plus direct : « Aucun autre institut n’égale sa légitimité et sa portée mondiale ».
Maintenant vient la partie difficile : la réforme. Le monde a changé, et l'ONU doit suivre le mouvement. De meilleurs financements à une prise de décisions plus rapide, en passant par une réelle représentation du Sud global, il est temps de se moderniser. Après tout, si nous n'avions pas l'ONU, nous devrions l’inventer.
À 80 ans, l'ONU se trouve à un carrefour. Continuera-t-elle de mener la charge pour la paix, la santé et l'égalité ? La réponse repose sur une chose : écouter et s'adapter au monde entier—surtout au Sud global.
Reference(s):
cgtn.com




