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Guerre commerciale du soja : les agriculteurs américains cherchent de nouveaux marchés alors que la Chine se retire

Lorsque les disputes commerciales s'enveniment, ce n'est pas seulement un débat économique—cela touche directement l'assiette. Les agriculteurs américains de soja ressentent cette pression alors que la Chine augmente les tarifs sur leurs fèves à 20 %, conséquence du bras de fer tarifaire entre les États-Unis et la Chine.

En 2024, la Chine continentale a acheté près de la moitié de toutes les exportations de soja américaines—environ 12,6 milliards de dollars. Mais cet automne pourrait marquer la première fois en 20 ans que la Chine n'achète aucun soja aux États-Unis. C’est comme perdre votre meilleure playlist sur une application de streaming du jour au lendemain.

De janvier à juillet 2025, les exportations vers la Chine ont chuté de 39 % en volume. Pour des agriculteurs comme Travis Hutchison dans le Maryland, cette baisse est une affaire personnelle. « La Chine a été notre plus gros client, donc si nous perdons leur marché, nous devons en trouver de nouveaux. Il est plus facile de maintenir un marché existant en activité que de créer une demande ailleurs », dit-il.

Alors que Washington promet de rediriger les revenus des tarifs vers les agriculteurs, sur le terrain, la lutte est bien réelle. La Chine fait ses achats ailleurs, et l'Amérique du Sud est prête à répondre à l’appel. Le Brésil—déjà le premier exportateur mondial de soja—a expédié 2,5 milliards de boisseaux vers la Chine entre janvier et août 2025, couvrant 76 % de ses exportations totales.

L'Argentine a également saisi l'occasion, suspendant brièvement ses taxes à l'exportation sur le soja en septembre pour attirer les acheteurs chinois avec des offres plus compétitives. C’est une partie intense de « mes fèves ou les vôtres ? » qui pourrait redéfinir les chaînes d'approvisionnement pour des années à venir.

Les agriculteurs américains ne lèvent pas encore le drapeau blanc. Ils espèrent une trêve qui ramènera la stabilité aux champs et aux contrats à terme. « Nous sommes là pour le long terme », ajoute Hutchison. « Nous voulons un accord durable pour pouvoir planifier à l'avance et maintenir notre partenariat avec la Chine pour des décennies. »

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