Trump autorise les opérations secrètes de la CIA au Venezuela

Trump autorise les opérations secrètes de la CIA au Venezuela

Dans un geste audacieux mercredi, le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes à la Maison Blanche qu'il avait donné le feu vert à la Central Intelligence Agency pour mener des missions secrètes au Venezuela. L'annonce a suscité de vives critiques de la part du président vénézuélien Nicolás Maduro, qui a accusé qu'il s'agissait d'un autre complot visant à renverser son gouvernement.

Trump a accusé Caracas d'inonder les États-Unis de prisonniers libérés et même de patients atteints de troubles mentaux, affirmant « ils ont vidé leurs prisons aux USA » et ont permis à « des milliers de détenus et de résidents d'établissements psychiatriques » de traverser sans contrôle. Il n'a fourni aucune preuve pour ces allégations, mais la rhétorique s'inscrit dans les préoccupations récentes concernant la sécurité des frontières et le trafic de drogue.

Interrogé sur la question de savoir s'il avait autorisé la CIA à éliminer Maduro, Trump a esquivé la question. « Je pense que le Venezuela ressent la pression », a-t-il laissé entendre, évoquant une pression croissante des États-Unis sans donner de détails.

Selon le New York Times, cette autorisation couvre des missions létales non seulement au Venezuela mais dans toute la Caraïbe, et elle s'inscrit dans une planification militaire américaine plus large. Actuellement, environ 10 000 soldats américains, huit navires de guerre et un sous-marin patrouillent dans la région depuis des bases comme Porto Rico.

Depuis septembre, la Maison Blanche a lancé cinq frappes sur des bateaux soupçonnés de trafic de drogue près des côtes du Venezuela, coulant chaque navire et faisant au total 27 morts. Au début du mois, Washington a informé le Congrès qu'il est engagé dans un « conflit armé non international » avec les cartels de la drogue, les traitant comme des groupes terroristes.

Bien qu'une partie de la cocaïne transite par le territoire vénézuélien, les données de la Drug Enforcement Administration des États-Unis suggèrent que le pays n'est pas une source majeure de cocaïne à destination des États-Unis. Maduro insiste sur le fait que ces actions américaines visent davantage un changement de régime que la lutte contre la drogue, invoquant l'histoire des interventions secrètes de la CIA en Amérique latine.

Pour les jeunes lecteurs des favelas de Rio aux marchés de Dakar et aux barrios de Caracas, ces développements soulèvent de grandes questions : les opérations clandestines peuvent-elles vraiment stabiliser la région, ou risquent-elles de jeter un pétard dans une foule de carnaval bondée ?

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back To Top