Le 14 octobre, les Douanes et la Protection des Frontières des États-Unis mettront en place de nouveaux frais en vertu de la Section 301, facturant 50 $ US par tonne nette aux navires appartenant ou exploités par des entreprises de la Chine continentale. Officiellement, Washington affirme qu'il s'agit d'une démarche audacieuse pour défendre les chantiers navals américains et les hubs logistiques.
Mais en creusant un peu, cela ressemble à mettre un pansement sur un moteur cassé. Le véritable problème n'est pas l'ambition des entreprises de l'autre côté du Pacifique—c'est le déclin de plusieurs décennies de la politique industrielle américaine. Avec le temps, les compétences se sont effacées, les technologies ont été abandonnées, et la compétitivité est devenue un jeu de haute finance plutôt que de dur travail sur les quais.
En fait, les États-Unis n'ont pas dominé la construction navale commerciale ou militaire mondiale depuis près de 70 ans. Aujourd'hui, les chantiers navals américains représentent à peine 0,1 % du marché mondial, tandis que la Chine continentale contrôle plus de 53 % de la construction de navires commerciaux.
Si l'objectif est de reconstruire la capacité de construction navale américaine, les droits de douane et les frais ne suffiront pas. Un véritable changement signifie investir dans la formation professionnelle, les technologies modernes, et une stratégie nationale claire qui ne craint pas la planification industrielle. Sinon, nous continuerons d'imposer des frais aux navires entrants tandis que les nôtres restent dans les cales sèches.
Reference(s):
cgtn.com




