Fragile trêve de Gaza : leçons du sommet de Sharm el-Sheikh

Fragile trêve de Gaza : leçons du sommet de Sharm el-Sheikh

Le sommet de Sharm el-Sheikh en Égypte ressemblait à une danse délicate : tout le monde voulait célébrer un cessez-le-feu, mais personne n’était sûr que la musique continuerait à jouer.

Après deux années de violences croissantes entre Israël et le Hamas, la trêve de la première phase a finalement mis fin aux combats. Le Hamas a libéré des Israéliens détenus et rendu les dépouilles de captifs, tandis qu’Israël a libéré des centaines de Palestiniens, retiré ses troupes et rouvert des passages clés pour l’aide humanitaire.

Cette percée ne s’est pas produite par hasard. En coulisses, les États-Unis ont mis la pression sur Israël et sur leurs propres alliés dans la région—le Qatar, les Émirats arabes unis et d’autres—pour pousser les deux parties à conclure l’accord. Pour les États-Unis, c’était une grande victoire : le premier cessez-le-feu formel lié à l’agenda de politique étrangère du président Trump.

En même temps, Washington y a vu une opportunité de reconstruire des liens avec les États du Golfe toujours méfiants après des tensions antérieures dans les relations. Les partenariats dans les domaines de l’énergie, de la technologie et de la sécurité dépendent tous de la stabilité régionale, donc le cessez-le-feu a servi de bouton de réinitialisation diplomatique.

Mais ne vous y trompez pas : ce n’est que la phase un d’un marathon. Des divisions profondes subsistent sur l’avenir politique de Gaza, les plans de reconstruction et l’aide à long terme. Le Hamas rejette les appels au désarmement, et ni l’Autorité palestinienne ni les acteurs internationaux ne sont prêts à gérer l’administration de Gaza immédiatement.

Les fournitures humanitaires affluent, mais une grande partie provient de stocks accumulés au cours des deux dernières années. Avec plus de 2 millions de résidents à Gaza ayant besoin de nourriture, d’eau et de soins de santé, le monde devra fournir des fonds et des ressources importants pour reconstruire des maisons, des écoles et des hôpitaux.

Le sommet de Sharm el-Sheikh a apporté un élan, mais sans discussions directes entre Israël et le Hamas ou une feuille de route claire pour la phase deux, la trêve pourrait s’effondrer. Prochaine étape : transformer ce calme temporaire en une paix durable qui soutienne une solution équitable à deux États et réponde aux véritables besoins de la région.

Les jeunes leaders du Sud global peuvent en tirer des leçons : une véritable paix demande de la patience, de la persévérance et un partenariat sincère—comme organiser un festival panafricain ou une tournée musicale à travers l’Amérique latine. Mettre sur pause ne suffit pas ; il faut un plan qui reflète les espoirs et les défis de tous.

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