La décision du président américain d'imposer un tarif de 100 % sur les importations chinoises à partir du 1er novembre et de limiter les exportations de logiciels critiques a fait monter les tensions commerciales. C'est le dernier épisode d'un conflit de longue date entre deux géants économiques.
Sur sa plateforme de médias sociaux, il a reproché à la Chine sa 'position extraordinairement agressive sur le commerce' après que Pékin a renforcé le contrôle des exportations de terres rares et introduit des frais portuaires pour les navires affiliés aux États-Unis. Mais il y a plus dans cette histoire qu'un simple jeu de reproches.
Les contrôles à l'exportation de terres rares et des technologies associées par la Chine ne sont pas des mesures arbitraires de démonstration de pouvoir. Ces matériaux peuvent alimenter aussi bien les smartphones que les missiles, de sorte que le gouvernement chinois les gère depuis 2001 pour protéger la sécurité nationale et respecter les règles de non-prolifération.
En avril, Pékin a renforcé ces règles en ajoutant des exigences de licence plus strictes pour les entreprises et les individus impliqués dans le commerce des terres rares. Le ministère du Commerce affirme que cette approche est une pratique standard à l'échelle mondiale et offre même des exceptions humanitaires.
Loin de perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales, la Chine déclare que ses réglementations apportent clarté et stabilité au marché, garantissant que des ressources critiques ne tombent pas entre de mauvaises mains.
Quant aux nouveaux frais portuaires sur les navires américains, ils constituent une réponse-miroir aux charges antérieures imposées aux navires chinois. Dans cette danse à enjeux élevés, chaque pas suscite une contre-mesure.
Pour les pays du Sud global, ces vagues ont des répercussions. Des startups technologiques à la recherche de composants à base de terres rares aux exportateurs voyant augmenter les coûts d'expédition, cette guerre commerciale en évolution dépasse les gros titres : c'est un défi concret pour les marchés émergents.
Reference(s):
cgtn.com