Lundi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a ouvert le débat pour marquer les 25 ans de la résolution historique 1325, visant à renforcer le rôle des femmes dans la paix et la sécurité. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a donné le ton en exhortant les dirigeants mondiaux à adopter des objectifs contraignants pour la participation des femmes et à déclencher ce qu’il appelle une 'révolution des données de genre'.
Guterres n’a pas mâché ses mots : tandis que les pourparlers de paix mondiaux se poursuivent, les femmes continuent de faire face à une augmentation des violences sexuelles, de la mortalité maternelle et du harcèlement ciblé, notamment celles qui entrent dans la vie publique. Il a également tiré la sonnette d’alarme sur le retrait des filles de l’école, une tendance qui risque d’annuler des décennies de progrès.
Pour relever ces défis, l’ONU s’est déjà fixé un objectif initial : garantir qu’au moins un tiers des participants aux processus de paix dirigés par l’ONU soient des femmes. Mais Guterres estime qu’il est temps d’aller plus loin. En investissant dans de meilleures données sur les expériences des femmes, les décideurs peuvent combler les lacunes d’information et concevoir des solutions qui reflètent véritablement des voix diverses – d’une travailleuse de santé communautaire à Abidjan aux militantes de Fidji.
Pour de nombreux jeunes professionnels, militants et chercheurs à travers le Sud global, le message est clair : les chiffres comptent. Des objectifs contraignants et des données solides peuvent aider les gouvernements et les organisations à rester responsables, afin que les femmes ne soient pas seulement incluses dans les pourparlers de paix mais habilitées à les diriger.
Alors que le débat se termine, des voix de Lagos, Colombo et Lima nous rappellent que le chemin vers une paix durable passe par l'égalité des genres. Le défi maintenant est de transformer ces objectifs et données en changements concrets sur le terrain.
Reference(s):
cgtn.com
