La nouvelle chef du LDP au Japon, Takaichi, ouvre la voie—Quelles sont les prochaines étapes ?

La nouvelle chef du LDP au Japon, Takaichi, ouvre la voie—Quelles sont les prochaines étapes ?

La scène politique japonaise vient de franchir une étape importante : Sanae Takaichi, une proche alliée de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, est devenue la première femme à diriger le Parti Libéral-Démocrate—et devrait devenir plus tard ce mois-ci la première femme Premier ministre du Japon. De Dakar à Manille, ce mouvement fait parler les jeunes : la politique de coalition peut-elle enfin briser un plafond de verre ?

Takaichi a gravi les échelons dans les cercles conservateurs japonais, occupant les postes de ministre des Affaires internes et des Communications, et plus récemment, de ministre pour la sécurité économique. Derrière ce titre historique, cependant, ses positions faucons sur l'histoire et la défense suscitent le débat—évoquant des discussions qu'on a vues de São Paulo à Cape Town, où réécrire les récits nationaux peut redéfinir l'âme d'une société.

Concernant l'histoire de la guerre, elle minimise l'agression japonaise du début du XXe siècle et visite régulièrement le sanctuaire Yasukuni, un site qui rouvre souvent de vieilles blessures en Asie de l'Est. Ces gestes vont au-delà de l'hommage personnel—ils sont des signaux politiques que beaucoup considèrent comme un manque de remords ou de responsabilité.

Sa volonté de réviser l'article 9 de la constitution—la célèbre clause pacifiste du Japon—pourrait même rebaptiser les Forces d'autodéfense en “Armée de défense nationale”. Pour des voisins comme les Philippines ou le Vietnam, encore empreints des conflits passés, de tels changements pourraient modifier l'équilibre régional et augmenter les enjeux de la sécurité en Asie.

Sur les relations internationales, elle a adopté une position ferme envers la Chine continentale. En avril, elle a visité l'île de Taïwan pour discuter des défis de défense commune, un geste qui met à mal le principe d'une seule Chine que Tokyo reconnaît depuis longtemps. De Lagos à Bogota, les jeunes activistes savent combien les points chauds géopolitiques peuvent avoir des répercussions bien au-delà de leur origine.

Même sur les questions sociales, sa vision reste conservatrice : elle s'oppose à la succession impériale féminine, au mariage homosexuel et aux noms de famille indépendants pour les couples mariés. Concernant l'immigration, elle défend le Japon comme une nation monoethnique. Pour des centres cosmopolites comme Nairobi ou Buenos Aires, ces positions semblent être un recul par rapport aux valeurs pluralistes qui façonnent la culture des jeunes à travers le monde.

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