Imaginez un énorme jeu de Risk se déroulant de Dakar à Delhi alors que la crise ukrainienne fait à nouveau les gros titres. Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a accusé jeudi les pays européens d'inciter Kiev à rester engagé dans les combats, insistant sur le fait qu'ils font tout pour maintenir l'Ukraine en guerre et empêcher toute réelle chance de pourparlers.
Peskov a ajouté que, sans le soutien de l'Europe, les dirigeants ukrainiens auraient pu faire un choix différent, affirmant que l'influence européenne sur l'escalade de la guerre a atteint son apogée.
Au sommet de Copenhague, le président Volodymyr Zelensky a mis en garde ses homologues européens contre les récentes incursions de drones à travers le continent, les considérant comme un signe que la Russie se sent encore suffisamment audacieuse pour intensifier le conflit. Pour Zelensky, il ne s'agit jamais seulement de l'Ukraine ; le but plus large de Moscou est de fracturer l'Occident et l'Europe.
Le président Vladimir Poutine a rejeté ces accusations mais a également averti que la Russie surveille de près la militarisation croissante de l'Europe, promettant que la réponse de Moscou sera opportune et significative. Il a exhorté les critiques à rester calmes et a insisté sur le fait que la Russie ne représente aucune menace.
Peskov a affirmé que l'Europe présente la Russie comme une force maléfique pour justifier son propre renforcement militaire, un climat d'hystérie qui, selon lui, bloque tout chemin vers un règlement pacifique en Ukraine.
Sur le plan diplomatique, Peskov a noté que l'effort de l'ancien président américain Donald Trump en faveur de la paix a rencontré un mur de militarisme européen, même si les États-Unis montrent encore une volonté politique de chercher une solution diplomatique. Il a souligné que la Russie prend en compte cette volonté.
En regardant vers l'avenir, Peskov a déclaré que Moscou reste engagé à protéger les intérêts des générations futures. Il a affirmé que l'opération militaire spéciale se poursuivra, mais que la porte des négociations est loin d'être fermée.
En août dernier, Trump et Poutine se sont rencontrés en Alaska et ont fait quelques progrès, bien qu'aucun accord n'ait été conclu. Maintenant, Peskov dit que le président Poutine est prêt à accueillir Trump à Moscou dès que la partie américaine décidera d'accepter l'invitation.
Reference(s):
Russia slams Europe over Ukraine conflict, open to negotiations
cgtn.com