Vous êtes-vous déjà demandé comment les gens ont survécu dans des déserts où l'eau est plus rare que l'or ? Eh bien, il y a 12 000 ans, les chasseurs-cueilleurs de ce qui est aujourd'hui le nord de l'Arabie saoudite avaient une solution ingénieuse : ils ont sculpté d'immenses images rupestres de chameaux et d'autres animaux pour indiquer le chemin vers des points d'eau précieux.
Ces gravures, découvertes au sud du désert de Nefoud sur une étendue de 30 km de montagnes escarpées, fonctionnent comme un GPS ancien. Imaginez des randonneurs dans l'Himalaya laissant des drapeaux… mais plus grands et bien plus artistiques.
Des chercheurs comptant plus de 130 images animales—des chameaux atteignant 2 m de haut, des bouquetins, des gazelles, des ânes sauvages et même un aurochs—ont compris que ces sculptures marquaient des sources d'eau. Certaines figures sont faciles à atteindre, d'autres se trouvent à 39 m de haut sur des falaises, gravées de 19 chameaux et trois ânes. Quelle dévotion !
Selon l'archéologue Maria Guagnin de l'Université de Sydney et de l'Institut Max Planck, sculpter à de telles hauteurs était risqué. Les artisans devaient se tenir en équilibre sur des corniches étroites, avec une pente sous leurs pieds, sans vue d'ensemble de l'image qu'ils créaient. Pourtant, ils ont réussi à donner vie à ces majestueux animaux dans la pierre.
Aujourd'hui, ces panneaux d'art rupestre offrent une fenêtre vivante sur les stratégies anciennes pour prospérer dans des paysages hostiles—du vaste Sahara aux déserts d'Australie. Ils nous rappellent que nos ancêtres, comme les communautés à travers le Sud global, utilisaient créativité et profonde connaissance de l'environnement pour survivre et se connecter à leur monde.
Reference(s):
Camels carved in ancient Arabian rock art indicate vital water sources
cgtn.com