Le délai de 4 jours de Trump pour le Hamas sur le plan de paix de Gaza

Le délai de 4 jours de Trump pour le Hamas sur le plan de paix de Gaza

Imaginez un groupe de discussion où tout le monde a lu le message — sauf un contact. C’est la scène à Gaza en ce moment, avec le président américain Donald Trump donnant au Hamas seulement trois à quatre jours pour « répondre » à un nouveau plan de paix ou faire face à ce qu'il a appelé "une fin très triste."

Trump a déclaré que la proposition — déjà soutenue par les dirigeants israéliens et arabes clés — pourrait enfin mettre fin au conflit de deux ans. « Nous attendons juste le Hamas », a-t-il déclaré aux journalistes à Washington en déclenchant le compte à rebours.

Les médiateurs du Qatar et de l'Égypte ont remis le plan de 20 points au Hamas après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejoint Trump à la Maison Blanche pour approuver l'accord, notant qu'il répondait aux objectifs fondamentaux d'Israël.

Que contient le plan ?
L'ébauche appelle à un cessez-le-feu immédiat, un échange de tous les otages détenus par le Hamas contre les Palestiniens emprisonnés en Israël, un retrait israélien progressif de Gaza, le désarmement complet du Hamas et un gouvernement de transition sous supervision internationale.

Le Hamas, qui n'était pas dans la salle lorsque la proposition a été rédigée, déclare qu'il va « l'examiner de bonne foi », selon un initié. Pourtant, une autre source proche du groupe a qualifié le plan de « complètement biaisé en faveur d'Israël » avec des « conditions impossibles » destinées à anéantir le mouvement.

Une revendication constante du Hamas a été un retrait total israélien de Gaza en échange de la libération des otages restants. Un responsable palestinien a déclaré que le plan de Trump équivaut à accepter totalement les conditions d'Israël, « sans droits réels pour les Gazaouis ».

La région soutient l’accord
La pression monte : les ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, des Émirats arabes unis, du Qatar et de l'Égypte ont tous soutenu l’initiative. Le chef du renseignement turc doit rejoindre les médiateurs à Doha, marquant la première grande implication d’Ankara en deux ans de pourparlers de paix. Il reste incertain si les représentants du Hamas se présenteront mardi.

L’appel urgent à l’aide de Gaza
Pendant ce temps, sur le terrain, Gaza reste dans un besoin désespéré d’aide humanitaire. Le chef des secours de l’ONU, Tom Fletcher, a accueilli favorablement la nouvelle proposition, espérant qu’elle pourrait ouvrir des voies pour des fournitures vitales. Mais les bombardements continuent, notamment autour de la ville de Gaza, où des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des frappes récentes.

Le bureau de coordination de l’ONU indique que seulement un des cinq points médicaux de la ville de Gaza est opérationnel, et que 28 abris sont inaccessibles ou évacués. Les réfugiés de 18 abris actifs tiennent bon, mais la situation est critique.

Certains Gazaouis voient une lueur d’espoir dans le plan de Trump. D’autres, comme Salah Abu Amr, 60 ans, père de six enfants, s’inquiètent : « Nous voulons que la guerre se termine, mais nous voulons que l’armée d’occupation qui a tué des dizaines de milliers d’entre nous s’en aille et nous laisse tranquilles. »

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