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L’ONU à 80 ans : Façonner une nouvelle ère de multilatéralisme pour le Sud global

Les Nations Unies célèbrent leur 80e anniversaire, un jalon qui suscite de nouveaux débats sur leur impact en matière de paix, de développement durable et de gouvernance mondiale inclusive. Des rassemblements d'étudiants à Dakar aux pôles technologiques de Bengaluru, les voix des jeunes à travers le Sud global se demandent : l'ONU est-elle toujours notre meilleur allié pour relever les plus grands défis d'aujourd'hui ?

Dans un épisode spécial de BizTalk, Zheng Junfeng de CGTN s'est entretenu avec Erik Solheim, président du Centre Europe-Asie ; Zhu Xian du Forum international des finances ; et Emmanuel Daniel, fondateur de The Asian Banker. Ils ont exploré comment le multilatéralisme—la coopération entre pays—a évolué depuis la Seconde Guerre mondiale, et ce qu'il doit faire pour rester pertinent face aux alliances changeantes et aux révolutions numériques.

Le dialogue a souligné que pour orienter une gouvernance mondiale efficace et favoriser une coopération plus approfondie avec le Sud global, l'ONU doit s'adapter. Les chocs climatiques frappent les Caraïbes, les crises économiques secouent l'Asie du Sud-Est, et les mouvements de base du Mozambique au Mexique exigent des comptes. Il est clair que les grandes résolutions seules ne suffiront pas—les décisions doivent refléter les réalités locales.

Parmi les solutions proposées : rééquilibrer les droits de vote pour donner plus de voix aux nations en développement ; créer des conseils de jeunesse directement intégrés aux débats de l'ONU ; et financer des initiatives locales au lieu d'imposer des modèles descendants. Comme l'a dit Zhu Xian, « Lorsque de jeunes agents de changement à Lagos s'attaquent à la pauvreté énergétique, leurs idées devraient éclairer les débats à la table de l'ONU. »

Emmanuel Daniel a également souligné le pouvoir des réseaux numériques. Les assemblées virtuelles à Bogotá, le financement participatif pour de l'eau potable à Dhaka et les partenariats en ligne entre dirigeants municipaux montrent tous un multilatéralisme plus dynamique. Pour l'ONU à 80 ans, intégrer ces outils signifie passer des salles de réunion statiques à une collaboration agile et en temps réel.

Alors que l'organisation mondiale célèbre huit décennies d'existence, cette conversation transcontinentale nous rappelle que le multilatéralisme n'est pas statique. Il a besoin de l'énergie des jeunes, de la créativité des innovateurs locaux et de la solidarité des régions longtemps marginalisées. Si l'ONU peut canaliser ces voix, elle aura plus de chances de construire un avenir pacifique, durable et inclusif pour nous tous.

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