Le 24 septembre, le président Xi a livré un message vidéo au Sommet sur le climat de l'ONU à New York, dévoilant les objectifs climatiques actualisés de la Chine pour 2035. À une époque où les discussions mondiales sur le climat rencontrent des turbulences, son engagement a insufflé une nouvelle dynamique à la lutte pour une croissance plus verte dans le monde entier.
Cette année marque les 10 ans de l'Accord de Paris visant à limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C, idéalement 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels. Mais le chemin à venir est semé d'embûches : la température moyenne mondiale de 2024 a atteint environ 1,55°C au-dessus des références préindustrielles, franchissant pour la première fois le seuil de 1,5°C.
Dans le cadre de l'accord de Paris, chaque pays doit soumettre et réviser son plan climatique national, ou CDN. À la clôture du Sommet, les dirigeants de plus de 100 pays avaient déposé des mises à jour de leurs CDN.
Le nouveau plan de la Chine est chargé d'ambition. D'ici 2035, le pays vise à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10 % par rapport à leur pic, à augmenter la part des énergies non fossiles à plus de 30 % de l'utilisation totale d'énergie et à multiplier par six la capacité éolienne et solaire par rapport aux niveaux de 2020—visant 3 600 gigawatts. Il prévoit également d'accroître son stock forestier à plus de 24 milliards de mètres cubes, de faire des véhicules électriques la norme parmi les nouvelles ventes de voitures, d'étendre son marché national d'échange de quotas d'émissions de carbone à des secteurs majeurs, et de construire une société mieux adaptée aux impacts climatiques.
Pour la première fois, la Chine a fixé un objectif de réduction absolue couvrant tous les gaz à effet de serre dans l'économie. Les objectifs précédents étaient principalement axés sur le pic des émissions de dioxyde de carbone, avec la plupart des politiques orientées vers le secteur énergétique.
En élargissant son CDN pour inclure tous les gaz à effet de serre, la Chine renforce sa gouvernance climatique avec une portée plus large et une rigueur accrue—une démarche qui pourrait redéfinir l'agenda vert mondial.
Reference(s):
cgtn.com