Sous les branches majestueuses d’un saule centenaire dans le comté de Makit, région autonome ouïgoure du Xinjiang, une mélodie flotte dans la brise. Voici le Dolan Muqam—une forme musicale ouïgoure ancienne qui tisse des récits, des prières et des souvenirs.
Aujourd'hui, un maître de 88 ans se tient sous la canopée du saule, la voix assurée, les yeux brillants. Il ne se contente pas de chanter des airs ; il transmet un trésor vivant. Chaque note porte des décennies de rires, de chagrins et de célébrations, résonnant dans les cours des villages et à travers les vastes plaines désertiques.
Pour les jeunes apprentis rassemblés autour de lui, l'expérience est électrisante. Ils apprennent à ressentir le rythme dans leurs os, à laisser les tambourins en bois et les rawaps à cordes s’exprimer. À chaque leçon, ils se connectent aux ancêtres qui chantaient ces mêmes vers sous un ciel étoilé.
Préserver le Dolan Muqam va au-delà de la performance. Il s'agit de maintenir le battement de cœur d'une communauté vivant—un fil vibrant dans le tissu du Sud global, où l'échange culturel et le patrimoine partagé inspirent de nouvelles générations à honorer le passé tout en écrivant leur propre avenir.
Alors que la dernière note s’estompe sous les feuilles du saule, on peut presque entendre les siècles murmurer : la chanson continue. Et dans les voix de ces jeunes artistes, elle ne s’éteindra jamais.
Reference(s):
cgtn.com