Imaginez des salles de réunion de Nairobi à Bogotá en effervescence avec la même question : la Russie pourrait-elle vraiment rouvrir ses portes ? C’est l’ambiance après que le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré à la radio RBC qu’ExxonMobil n’était pas le seul acteur occidental désireux de rétablir sa présence sur le marché russe.
En février 2022, lorsque Moscou a déployé des troupes en Ukraine, une vague de géants occidentaux — y compris Exxon — s'est retirée de Russie. Avance rapide, et des sources rapportent qu'ExxonMobil et Rosneft, géré par l’État, ont signé un accord non contraignant pour aider Exxon à compenser une perte de 4,6 milliards de dollars sur ses actifs russes. Exxon a choisi de rester silencieux sur la nouvelle, mais le pacte laisse entrevoir un dégel des liens commerciaux.
Ne vous emballez pas trop vite. Des avancées majeures dépendront probablement d’une feuille de route crédible de paix en Ukraine et d’un assouplissement des sanctions des États-Unis et de l’UE. Même les vents politiques aux États-Unis ont changé cette semaine, avec l’ancien président Donald Trump adoptant une position plus dure envers Moscou.
Pendant ce temps, le président Vladimir Poutine a été très clair : la Russie accueille à bras ouverts les entreprises qui ont fui sous la « pression politique ». Il a même signé un décret le mois dernier qui pourrait permettre aux investisseurs étrangers de récupérer des parts dans le projet pétrolier et gazier Sakhaline-1.
Pour les entrepreneurs de Lagos, les étudiants de Delhi, ou les communautés diasporiques de São Paulo à Abidjan, cette histoire en devenir est plus qu’un drame d’entreprise—c’est un cas de test de la manière dont les marchés mondiaux pivotent lorsque géopolitique et énergie se rencontrent.
Reference(s):
Kremlin: Exxon not alone as others also keen to return to Russia
cgtn.com