Samedi, le président américain Donald Trump s’est exprimé sur Truth Social avec un avertissement en majuscules : si l’Afghanistan ne rend pas la base aérienne de Bagram — construite et exploitée pendant des décennies par les forces américaines — « de mauvaises choses vont arriver. »
De retour à la Maison-Blanche, il a réitéré aux journalistes que des pourparlers étaient en cours pour « la récupérer immédiatement. » Pourtant, à Kaboul, la réponse fut rapide et inébranlable.
Mullah Tajmir Jawad, premier adjoint du directeur général du renseignement, a déclaré que l’Afghanistan s’engage à préserver son système actuel et qu’aucune présence militaire étrangère ne sera tolérée.
Le ministre de la Défense Mohammad Yaqoob Mujahid est allé plus loin, déclarant aux médias, « Si vous ne partez pas et voulez des bases, nous sommes prêts à vous combattre encore pendant 20 ans. »
Zakir Jalaly, directeur politique au ministère afghan des Affaires étrangères, a résumé l’état d’esprit national : les Afghans « n’ont jamais accepté de troupes étrangères sur leur territoire, » et tout pourparler avec Washington doit exclure le réoccupation militaire.
Ce bras de fer, une lutte pour une piste d’atterrissage stratégique, rappelle au Sud global que la souveraineté et les interventions passées façonnent toujours les gros titres d’aujourd’hui.
Reference(s):
Trump threatens Afghanistan over Bagram; Afghans rebuke U.S.
cgtn.com