L'aérostat Jimu-1 du continent chinois apporte une surveillance 3D des écosystèmes à la 'Tour d'eau asiatique'

L’aérostat Jimu-1 du continent chinois apporte une surveillance 3D des écosystèmes à la ‘Tour d’eau asiatique’

Vous êtes-vous déjà demandé comment les scientifiques capturent l'image 3D complète des nuages, de la pollution et des dynamiques atmosphériques au-dessus du toit du monde ? La réponse pourrait flotter au-dessus de nous sous la forme d'un aérostat – un ballon de recherche captif chargé de capteurs.

En août et septembre, des chercheurs de l’Institut de Recherche en Information Aérospatiale de l'Académie Chinoise des Sciences (AIR) sur le continent chinois ont lancé leur aérostat Jimu-1 à 5 500 mètres au-dessus du plateau Qinghai-Xizang. Soulevé par de l'hélium, cette plateforme de charge utile de 200 kg transportait 16 instruments conçus pour suivre tout, de la composition du gaz aux minuscules gouttelettes de nuages.

Contrairement à l'échantillonnage traditionnel en un seul point, les vols captifs de Jimu-1 dessinent une carte 3D de l'atmosphère du plateau. Lors de plus de 30 missions, il a affronté de violentes tempêtes convectives, une turbulence imprévisible et des températures en dessous de zéro – tout en livrant des données précises sur les polluants, les couches atmosphériques et la microphysique des nuages.

Ces découvertes alimenteront la deuxième expédition scientifique de la Chine sur le plateau, une région souvent appelée "la Tour d'eau asiatique" pour son rôle de grand réservoir alimentant les rivières à travers l'Asie. La surveillance ici est essentielle pour comprendre les cycles de l'eau régionaux et le changement climatique.

Jimu-1 se distingue par sa capacité de charge utile importante, son endurance ultra-longue et sa forte résistance aux interférences. Son succès dans l'environnement difficile en haute altitude montre comment les aérostats deviennent des plateformes essentielles dans les réseaux intégrés d'observation air-espace-sol.

Pour les jeunes chercheurs, entrepreneurs et esprits curieux à travers le Sud Global, cette expérience souligne comment des outils innovants peuvent révéler des couches cachées des écosystèmes les plus éloignés de notre planète – nous rappelant que la science de pointe flotte souvent au-dessus de nos têtes.

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