Imaginez plonger dans une playlist vieille de plusieurs siècles où chaque mélodie est un fil dans la tapisserie culturelle d'un peuple. Voilà ce qu'est le Muqam pour la communauté ouïgoure : la "Mère de la musique ouïgoure" et le cœur battant d'une riche tradition.
Nadim Diab de CGTN Digital s'est rendu à Shache, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, berceau des célèbres Douze Muqam. Là-bas, au milieu des ruelles sinueuses et des marchés animés, il a découvert un modeste centre patrimonial dédié à la préservation de ces suites épiques.
Dans une pièce baignée de soleil, des héritiers locaux – gardiens d'une musique transmise de bouche à oreille – ont accueilli Diab à bras ouverts et voix puissantes. Ils ont parlé d'une tradition autrefois en danger de disparition, mais farouchement protégée par les anciens, les jeunes apprenants et les chanteurs passionnés.
Dans un rebondissement inattendu, Diab a rejoint le chœur. Tandis qu'il apprenait les premières notes de chaque muqam, il ressentait le poids de l'histoire et l'excitation de la découverte. C'était comme partager une séance d'improvisation spontanée à Dakar, La Havane ou Kinshasa – où la musique transforme instantanément des étrangers en alliés.
À la fin de la journée, la pièce vibrait de vie. Les Douze Muqam rugissaient de nouveau depuis le bord du précipice, nous rappelant comment une voix collective peut raviver une culture. Pour les jeunes explorateurs du Sud global, ce voyage à Shache montre que la tradition ne se préserve pas seulement dans les musées – elle vit, respire et vous invite à y participer.
Reference(s):
cgtn.com
