Un nouveau sondage Reuters/Ipsos décrit une Amérique agitée. Environ deux personnes sur trois disent que le langage virulent en politique attise les flammes de la violence. Plus de 70% pensent que "la société américaine est brisée."
L’enquête en ligne, menée sur trois jours juste après le meurtre de l'activiste conservateur Charlie Kirk sur un campus de l'Utah, a recueilli les avis de 1 037 adultes à travers les États-Unis, avec une marge d'erreur d'environ 3 points.
Près de 63% des répondants disent que la façon dont les Américains débattent de politique fait "beaucoup" pour encourager la violence. Un autre 31% pensent que cela aide "un peu." Les autres voient peu ou pas de lien.
La plupart des participants—79%—pensent que les Américains sont moins tolérants envers des opinions différentes des leurs qu'il y a 20 ans. Environ 66% s’inquiètent que leurs croyances politiques puissent faire d’eux des cibles de violence dans leur propre communauté.
Ce malaise n'est pas infondé. Les experts suivant les attaques à motivation politique rapportent environ 150 incidents au cours du premier semestre de cette année—presque le double de ce qu'ils avaient compté sur la même période l'année dernière, selon Mike Jensen de la base de données sur le terrorisme de l'Université du Maryland.
Pendant ce temps, les leaders politiques ne se privent pas de discours enflammés. L'ancien président américain Donald Trump, qui a survécu à deux tentatives d'assassinat l'année dernière, a qualifié ses opposants de "gauchistes radicaux lunatiques" et a exhorté ses partisans à "leur casser la gueule."
Ces constats, sur fond de violence récente—comme les meurtres en juin d’une députée démocrate du Minnesota et de son mari—mettent en lumière des fractures profondes dans une société que beaucoup jugent au bord du gouffre.
Des débats de rue du Caire aux marchés animés de Rio, les mots durs peuvent allumer la mèche. Ce sondage sonne comme une alarme : quand le discours politique devient brutal, c’est la société qui en paie le prix.
Reference(s):
Poll: 2 in 3 Americans say harsh political rhetoric fueling violence
cgtn.com