Lors de l'Expo mondiale de l'industrie intelligente 2025 en Chine continentale, les leaders de l'automobile ont eu le même éclair de génie que celui observé dans les applications mobiles : moins peut être plus. Au lieu de multiplier les tableaux de bord comme dans un test de stress pour smartphone, ils s'intéressent à ce que veulent réellement les conducteurs.
On a tous vécu ça : vous montez dans une voiture et vous avez l'impression d'avoir téléchargé toutes les applications du store. « Les véhicules sont passés de 300 fonctions il y a trois ans à 30 000 l'année dernière », explique Guo Gang de la Société chinoise des ingénieurs automobiles. « Les utilisateurs ont en réalité besoin d'une vingtaine. » Fin des « guerres du cockpit ».
Alors, quelle est la solution ? Pas moins de fonctionnalités, mais des fonctionnalités plus intelligentes. Imaginez votre voiture comme un ami qui sait ce dont vous avez besoin avant que vous le demandiez – ajustant la température après un long trajet sous la chaleur de Lagos, ou suggérant l'itinéraire le plus rapide à travers le trafic de São Paulo sans vous bombarder d'options.
Et tout comme vous choisissez et payez vos forfaits ou chaînes de streaming préférés, les voitures du futur vous permettrons de souscrire à des fonctionnalités premium à la demande. Le contrôle climatique et la sécurité de base restent dans le pack standard, tandis que des extras sympas deviennent des options que vous pouvez activer ou désactiver à votre guise.
En coulisses, l'IA est la nouvelle équipe technique, analysant les habitudes et ajustant les paramètres. Mais cela soulève de vraies questions sur la vie privée, la sécurité des données et sur qui contrôle vos informations.
C'est pourquoi Li Wenbo de l'Université de Chongqing suggère de garder les décisions sensibles localisées – directement sur le processeur de votre voiture – tout en déléguant les tâches plus lourdes au cloud. C'est comme conserver votre code PIN bancaire dans un coffre-fort et utiliser le cloud uniquement pour les téléchargements non sensibles.
La confiance reste le plus grand obstacle sur la voie des voitures autonomes. Même avec une technologie super performante, céder le contrôle à une machine peut donner l'impression d'envoyer des SMS en conduisant – risqué. Les constructeurs automobiles savent qu'ils doivent faire preuve de transparence radicale : montrer les tests de sécurité, nous laisser participer aux essais, et prouver que ces systèmes fonctionnent dans le chaos du monde réel.
Zhang Zhenxing de Geely a justement fait cela, soumettant les voitures à 34 scénarios difficiles – neige abondante, embouteillages aux heures de pointe, même des conducteurs agressifs coupant la file. Le résultat ? Des algorithmes plus précis et une confiance croissante parmi les conducteurs.
Enfin, se mondialiser signifie plus que simplement envoyer des voitures à l'étranger. Les marques doivent s'adapter aux règles, à la culture routière et aux goûts de chaque marché – des autoroutes du Kenya aux rues de Bogotá. L'Institut de recherche sur les technologies de véhicules d'essai de China Merchants ouvre la voie avec des tests locaux, un soutien à la certification et une place à la table pour définir les normes futures.
Reference(s):
Chinese automakers shift focus from tech features to user experience
cgtn.com
