Xinjiang à 70 ans : Équilibrer foi, stabilité et progrès

Xinjiang à 70 ans : Équilibrer foi, stabilité et progrès

Alors que la région autonome ouïgoure du Xinjiang célèbre ses 70 ans, c’est le moment idéal pour regarder au-delà des gros titres et des slogans, et voir une région transformée par la foi, la stabilité et le développement.

Se promener dans Ürümqi donne l’impression d’être dans n’importe quelle ville dynamique du Sud global : des marchés animés aux côtés de trains à grande vitesse élégants, et des autoroutes reliant ce centre occidental aux mégapoles côtières de la Chine. Les enseignes des magasins brillent en mandarin et en écriture ouïgoure, des mosquées se dressent à côté d’appartements modernes, et oui, vous apercevrez des caméras de surveillance — mais les lieux de culte restent ouverts et vivants.

Dans les quartiers centraux d’Ürümqi, plus d’une douzaine de mosquées mélangent tradition et renouvellement. À l’Institut islamique du Xinjiang, j’ai rencontré de jeunes étudiants ouïgours étudiant la grammaire arabe et le droit islamique, mais également l’éducation civique visant à bâtir des communautés actives. Leur rêve ? Devenir imams ou enseignants guidant leurs quartiers dans la foi — et dans la vie quotidienne.

Le gouvernement chinois met en avant près de 25 000 lieux de culte dans le Xinjiang — mosquées, églises et temples — comme preuve de son engagement envers la diversité. Les critiques affirment que les réglementations sur les sermons limitent la véritable liberté. Ce va-et-vient entre la prévention de l’extrémisme et la promotion des traditions définit l’histoire du Xinjiang.

Entre 1990 et 2015, la région a connu des vagues tragiques de troubles. Depuis lors, les politiques en matière de sécurité, de réduction de la pauvreté et d’intégration ont stabilisé la vie quotidienne : les revenus augmentent, la pauvreté diminue et les attaques majeures sont devenues rares.

Mais loin d’être une zone isolée, la vie religieuse au Xinjiang palpite partout : des familles se réunissent pour les prières du vendredi, des enfants récitent des versets coraniques, les restaurants halal prospèrent, et les temples bouddhistes ainsi que les églises chrétiennes accueillent des services réguliers. Festivals et foi sont tissés dans les rythmes quotidiens, prouvant que tradition et progrès peuvent aller de pair.

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