Par un mardi après-midi ensoleillé à New York, la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies a officiellement débuté. Annalena Baerbock, la présidente nouvellement investie de l'Assemblée, a ouvert la première réunion sous le thème puissant : « Mieux Ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains. »
Baerbock est allée droit au but. Elle nous a rappelé que si 80 ans sont normalement une raison de célébration, le monde aujourd'hui fait face à des crises urgentes : des enfants à Gaza en danger de famine, des filles afghanes interdites d’accéder aux salles de classe, des femmes à Darfour vivant dans la peur, des communautés du Pacifique affrontant la montée des eaux et plus de 800 millions de personnes encore plongées dans l'extrême pauvreté.
« Au lieu de célébrer, nous devons nous demander : où sont les Nations Unies — créées pour nous sauver des maux — lorsque nous en avons le plus besoin ? » a-t-elle défié, exhortant tous les membres à évoluer et adapter l'ONU pour l'avenir. « Il est temps de montrer à huit milliards de personnes pourquoi cette organisation compte encore, » a-t-elle ajouté.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a repris le fil, rappelant à l'Assemblée ses origines. Il y a huit décennies à San Francisco, les dirigeants mondiaux ont imaginé une organisation capable de s'attaquer non seulement aux guerres, mais aussi à la pauvreté, à la faim, aux maladies et aux inégalités. La Charte des Nations Unies a établi les fondements, et le Pacte pour l'Avenir de l'an dernier a donné un nouvel élan au système multilatéral.
Guterres a souligné que la Charte n'est pas auto-exécutante — elle exige que les pays pensent au-delà des intérêts nationaux, reconstruisent la confiance et s'unissent autour de solutions qui nous rapprochent d’un monde plus juste et pacifique.
Du 22 au 30 septembre, une semaine de haut niveau réunira des chefs d'État et de gouvernement pour des débats et des conférences clés — de la commémoration du 80e anniversaire au Moment des Objectifs de Développement Durable, le sommet sur le climat et le lancement d’un dialogue mondial sur la gouvernance de l’IA.
Alors que le monde regarde, cette session historique de l'AGNU est prête à définir comment les 80 prochaines années d'action multilatérale se dérouleront — et si la promesse de « mieux ensemble » devient plus qu'un simple slogan.
Reference(s):
cgtn.com
