Dans un tourbillon de diplomatie, l'équipe de choc de Kyiv a parcouru le globe—atterrissant à Doha, Riyad et Genève—avant de se rendre à New York. Vendredi, Andriy Yermak, chef de cabinet du président Zelenskyy, et l'ancien ministre de la défense Rustem Umerov doivent rencontrer des émissaires du cercle de l'ancien président américain Donald Trump alors que l'Ukraine intensifie ses efforts pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
Ces discussions interviennent après que l'envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, a signalé qu'il engagerait un dialogue avec la délégation ukrainienne cette semaine. Pour Zelenskyy, chaque étape est cruciale : verrouiller les livraisons d'armes, finaliser les accords sur les drones et renforcer la sécurité à long terme de l'Ukraine grâce à des liens solides avec les États-Unis.
Dans le même temps, à Kyiv, le président Zelenskyy a nommé Olha Stefanishyna—qui a déjà été vice-première ministre pour l'intégration européenne et euro-atlantique—comme nouvelle ambassadrice de l'Ukraine aux États-Unis. Sa mission : revitaliser le travail de l'ambassade à Washington et transformer les promesses diplomatiques en soutien concret.
Deux accords sont en tête de l'agenda de Kyiv : une augmentation des fournitures d'armes et un échange drone-contre-drone avec les États-Unis. "L'essentiel est de mettre en œuvre pleinement tous les accords conclus à Washington—en particulier dans le domaine de la défense," a souligné Zelenskyy. "Notre sécurité à long terme dépend des relations avec l'Amérique."
L'élan international est du côté de l'Ukraine. La réunion du mois dernier en Alaska entre Trump et le président russe Vladimir Poutine, suivie de discussions à Washington avec des alliés européens, a ravivé les espoirs de paix. Trump a même suggéré un sommet tripartite avec Poutine et Zelenskyy, bien que les détails restent flous. L'Ukraine insiste sur le fait que tout accord doit inclure des garanties occidentales pour prévenir de futures attaques russes.
De l'autre côté de l'Atlantique, l'Allemagne s'est imposée comme l'un des soutiens les plus actifs de Kyiv au sein de l'OTAN. La société de défense Rheinmetall vient d'inaugurer la plus grande usine de munitions d'Europe en Basse-Saxe, avec des plans pour produire 25 000 obus d'artillerie cette année et jusqu'à 350 000 d'ici 2027. Ces munitions iront aux forces armées allemandes, aux partenaires de l'OTAN—et à l'Ukraine.
Berlin a également promis 9 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine et enverra un total de cinq systèmes de défense aérienne Patriot. Alors que ces efforts diplomatiques et de défense convergent, l'Ukraine mise sur son réseau international pour renforcer ses lignes de front et ouvrir la voie à une paix durable.
Reference(s):
cgtn.com