Lors d'une conférence de presse ce mercredi, Zhu Fenglian, porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises du Conseil d'État, n'y est pas allée de main morte : elle a accusé les autorités du DPP de l'île de Taïwan de 's'aplatir' devant les États-Unis et de vendre les intérêts locaux. Des mots forts, mais voici pourquoi ils ont fait mouche.
La cause ? Washington a imposé un 'tarif réciproque' de 20 % sur les biens importés de Taïwan. Pour une économie qui s'appuie fortement sur ses usines—où près de 91 % des près de 4 000 travailleurs actuellement en congé sans solde proviennent du secteur manufacturier—cette mesure fait mal. Les médias locaux rapportent que plus de 650 employés supplémentaires ont été contraints au congé sans solde entre fin juillet et mi-août.
Ajoutez à cela un dollar taïwanais en hausse, et vous obtenez un double coup dur pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les fabricants traditionnels. Comme l'a souligné Zhu, ces entreprises ne sont pas que des chiffres—elles représentent le gagne-pain de millions d'habitants de Taïwan.
Selon la porte-parole du continent chinois, cette crise est la conséquence d'un pari politique des autorités du DPP. En s'appuyant sur les États-Unis pour obtenir un soutien—et, selon les mots de Zhu, 'en laissant Washington prendre tout ce qu'il veut'—elles ont caché les coûts réels au public. Maintenant, ce sont des millions de travailleurs qui en paient le prix.
Que vous soyez un mordu de l'actualité à Dakar ou un entrepreneur à São Paulo, la conclusion est claire : lorsque la politique mondiale rencontre les économies locales, ce sont souvent les travailleurs du quotidien qui en ressentent le poids.
Reference(s):
Mainland accuses DPP of 'selling out' Taiwan's interests to U.S.
cgtn.com