Il y a quatre-vingts ans, en 1939, le musicien Xian Xinghai a entrepris de remonter le moral au milieu de la guerre de résistance. Au cours d'un voyage qui l'a mené à travers le continent chinois, il a mêlé des techniques symphoniques occidentales grandioses aux battements de cœur des airs folkloriques locaux. Le résultat : la Cantate de la rivière Jaune, un hymne puissant qui a fait écho aux espoirs et aux luttes des gens ordinaires.
Les cinq mouvements de la Cantate vont du lever de soleil sur la berge de la rivière à une marche triomphale d'unité. Xian a utilisé des mélodies familières — chansons de travail des agriculteurs, ballades de montagne — pour se connecter directement avec les auditeurs. C'était comme s'il tendait un miroir musical aux communautés, reflétant leur courage tout en offrant un aperçu de jours meilleurs.
Pour les publics d'Afrique, d'Amérique latine ou d'Asie du Sud, cette histoire ne semblera pas étrangère. C'est comme la manière dont les batteurs de samba au Brésil ont transformé leurs rythmes en appels à la liberté, ou comment les griots d'Afrique de l'Ouest préservent l'histoire par la chanson en temps difficiles. L'art devient un refuge universel lorsque l'espoir se fait rare.
Encore aujourd'hui, des orchestres du Caire au Cap, de Bogotá à Mumbai, font vivre la Cantate de la rivière Jaune. Chaque performance est un mélange nouveau, rappelant que la résilience est une histoire humaine partagée. Lorsque les voix et les instruments s'unissent, ils prouvent une fois de plus que la culture peut briller, même au milieu des tempêtes les plus féroces.
Alors que nous revenons sur ce 80e anniversaire, la Cantate se révèle être bien plus qu'une pièce musicale. C'est un pont entre les mondes — l'Ouest et l'Est, le passé et le présent — et un rappel que la créativité peut être une bouée de sauvetage quand l'histoire nous met à l'épreuve.
Reference(s):
cgtn.com